Le pétrole sous les 120 dollars, la tempête Edouard s’affaiblit

 
 
[05/08/2008 22:13:52] NEW YORK (AFP)

photo_1217868995866-2-1.jpg
à essence (Photo : Behrouz Mehri)

Les prix du pétrole accusaient une nouvelle baisse mardi à l’ouverture des échanges à New York, le baril s’installant sous les 120 dollars alors que la tempête tropicale Edouard, qui commençait à s’affaiblir, épargnait la production du golfe du Mexique.

Vers 13H05 GMT, le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre s’échangeait 119,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en baisse de 1,54 dollar par rapport à son cours de clôture la veille.

Il avait chuté de près de 4 dollars lundi, passant sous les 120 dollars pour la première fois depuis trois mois, alors que la menace que la tempête tropicale Edouard faisait peser sur la production pétrolière américaine s’affaiblissait.

Après s’être formée dans le golfe du Mexique, qui concentre un quart des installations pétrolières américaines, la tempête Edouard a touché terre dans la nuit de lundi à mardi au nord des côtes texanes, selon le Centre national des ouragans (NHC) américain.

Contrairement à ce que craignaient les investisseurs, la tempête, qui générait mardi matin des vents atteignant 100 km/h, n’est pas devenue un ouragan, et “devrait désormais s’affaiblir”, a précisé le NHC.

“La tempête Edouard a eu un impact minime sur la production pétrolière et sur les activités des raffineries, et n’est pas considérée comme une menace majeure”, a expliqué Thierry Lefrançois, de Natixis.

“Le marché se concentre désormais sur les nouvelles baissières, comme la production des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), plus importante en juillet, et ignore les informations haussières”, a ajouté l’analyste.

“Seul le ralentissement économique américain importe (pour le marché), mais une baisse des prix de l’essence devrait aider à soutenir la consommation dans les mois prochains”, a-t-il cependant relativisé.

Le baril de pétrole a perdu environ 28 dollars à New York depuis son pic du 11 juillet, à 147,27 dollars, soit près de 20% de sa valeur.

Les analystes mettent ce plongeon sur le compte des inquiétudes sur la santé de l’économie mondiale, et de son impact potentiel sur la consommation d’énergie, plus chère que jamais. D’autant que la consommation, notamment d’essence, marque déjà le pas aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.

 05/08/2008 22:13:52 – Â© 2008 AFP