Le pétrole rebondit de plus d’un dollar à New York après la fermeture d’un oléoduc

 
 
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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[07/08/2008 19:53:57] NEW YORK (AFP) Les prix du baril de pétrole ont repris plus d’un dollar jeudi à New York en réponse à la fermeture, pendant quinze jours, d’un oléoduc exploité par le groupe énergétique BP en mer Caspienne à la suite d’une explosion.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a fini la séance à 120,02 dollars, en hausse de 1,44 dollar par rapport à son cours de clôture de mercredi.

A Londres, le baril de pétrole Brent pour livraison en septembre a pris 86 cents, terminant à 117,86 dollars.

“La fermeture d’un oléoduc exploité par BP est derrière ce rebond des prix”, a résumé Ellis Eckland, analyste indépendant basé à Chicago.

L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) restera fermé environ quinze jours après avoir été touché mardi soir par un incendie provoqué par une explosion sur un tronçon situé à l’est de la Turquie, a indiqué jeudi l’agence turque Anatolie.

Cet oléoduc, inauguré en 2006, transporte le pétrole depuis la mer Caspienne jusqu’au port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, avant d’être acheminé vers les marchés occidentaux. Exploité par le groupe pétrolier BP, il a une capacité de transport maximale d’un million de barils par jour.

BP a annoncé avoir commencé à réduire sa production dans la région, afin d’éviter d’engorger ses installations, sans pour autant chiffrer cette diminution.

“C’est beaucoup de pétrole qui va manquer à l’appel, et vu le contexte actuel cette interruption va freiner la baisse des prix constatée depuis plusieurs séances”, a souligné M. Eckland.

Les investisseurs gardent aussi un oeil sur l’avancée des discussions autour du programme nucléaire iranien, les Etats-Unis envisageant de nouvelles sanctions contre Téhéran, en l’absence de “réponse claire” sur l’offre de coopération internationale.

L’Iran, quatrième producteur mondial d’or noir, a menacé de fermer le détroit d’Ormuz par où transitent environ 40% du pétrole mondial.

Jusqu’à jeudi, les cours du baril d’or noir restaient sur un mouvement général de baisse dû à la contraction de la demande dans les pays industrialisés affectés par le ralentissement économique.

Les Américains ont par exemple consommé 2,3% d’essence en moins sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période l’année dernière, a annoncé mercredi le département à l’Energie (DoE).

“Même si la demande se contracte, il reste des facteurs qui peuvent encore freiner le recul des prix”, estime Mike Fitzpatrick de MF Global.

 07/08/2008 19:53:57 – Â© 2008 AFP