Je me permets, en tant que nationaliste, d’une part, et professionnel du
tourisme ayant vécu une carrière de plus de 30 ans, d’autre part, de
recommander à tous les professionnels du secteur et à leur tête les
ministères concernés, de:
1) prendre au sérieux le recul continu des entrées des Européens de l’Ouest
et de ne pas l’argumenter comme crise à l’échelle internationale.
2) Analyser toute situation ayant provoqué la diminution de leurs entrées (pour cause:
est-ce que le manque d’accueil, manque d’hygiène, manque de
qualification du personnel de service proprement dit ?). Si c’est le cas, on
doit reconnaître que certains gestionnaires étrangers -gestionnaires sans
le moindre investissement- n’ont pas contribué sérieusement à l’évolution
du secteur bien qu’ils aient pris la majorité de nos beaux hôtels, dont la
commercialisation ainsi que la gestion devraient être faciles. Certes, on
s’attendait toujours à une meilleure performance dans la promotion du
tourisme tunisien qui est considéré comme pilier important de l’économie du
pays.
3) Se rappeler qu’un gestionnaire non audité par notre administration, pour
défaut de résultats progressifs, finira par ne plus donner de l’importance à
nos objectifs qui sont “QUALITE” et “RENTABILITE”. Et pourtant, les
management fees dépensés par notre pays, en faveur desdits gestionnaires,
dépassent énormément le service rendu.
4) Pas de sentiments dans le business et surtout quand il s’agit d’une
chaîne multinationale. Dans la plupart des cas, un client mécontent n’est
pas correctement entretenu sur place comme la profession l’exige et il sera
automatiquement orienté à un autre hôtel d’autre destination concurrente.
Donc, c’est de cette façon que nous perdons une grande partie de nos
clients au lieu de les fidéliser comme l’hôtelier tunisien l’a fait
volontiers dans les années 70, 80 et 90.
5) A noter, si de nos jours la saison touristique continue à être couverte
par nos amis Libyens et Algériens sans oublier les résidents, ceci veut dire
que l’effort fourni n’est en aucun cas celui de notre cher gestionnaire
étranger qui prétend nous faire apprendre la gestion fructueuse. Que la
responsabilité commerciale et surtout honnête soit déterminée et évaluée !
6) Revenir à la loi relative aux Expats (cadres étrangers) qui doivent se
soumettre à un cahier des charges favorable à la formation continue du
personnel et que lesdits expats soient obligés de rapporter systématiquement
leur programme de formation aux autorités concernées, pour justifier au
moins leurs salaires souvent non tolérés par le propriétaire d’Hôtel.
7) Imposer les méthodes dune gestion saine ayant des techniques
d’exploitation modernes qui servent au profit mutuel du pays et des
gestionnaires compétents.
8) Motiver tout gestionnaire quelle que soit sa nationalité pour ses
résultats satisfaisants au niveau de la “Qualité” et de la “Rentabilité”.
9) Jamais paniquer quand on passe par une crise. Il faut toujours chercher
des solutions pour la surmonter d’une façon efficace et sans perdre beaucoup
de temps.
10) Etre bon nationaliste, c’est servir cette nation avec assez de
professionnalisme sans chercher à recourir aux autres. Même si on est
patron, on doit apprendre la profession comme on le doit. Un patron qui se
respecte et qui tient à être fort doit être entouré des cadres compétents et
non des faibles et des mouchards.
D’ailleurs, un faible ou un mouchard n’a jamais mené la barque à l’endroit
voulu; il ne cherche que sa propre survie et malheureusement avec n’importe
quel moyen. Il ne s’agit pas ici de 10 commandements, mais plutôt de 10
recommandations parmi d’autres qui font l’objet d’une action bien étudiée
dans l’intérêt de notre cher pays. Il est vraiment temps de se réveiller et
continuer à bâtir la prospérité du tourisme d’aujourd’hui et de demain.
Anis Chemchik
Réaction à l’article : «Tourisme:
comment va 2008 ?
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