Le pétrole au plus bas depuis 4 mois

 
 
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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[12/08/2008 19:45:35] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont fini à leur plus bas depuis mi-avril mardi à New York, après la confirmation du recul de la demande, alors que la Russie a annoncé la fin de ses opérations militaires en Géorgie, par où transite le brut exploité de la mer Caspienne vers l’Europe.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a clôturé à 113,01 dollars, en retrait de 1,44 dollar par rapport à son cours de clôture lundi. C’est un plus bas depuis le 15 avril.

A Londres, le baril de pétrole Brent pour livraison en septembre a terminé à 111,15 dollars, en recul de 1,52 dollar sur l’InterContinental Exchange de Londres (ICE). Les prix sont tombés en séance à 110,47 dollars un plus bas depuis près de quatre mois.

La séance a été très volatile: les cours du baril d’or noir se sont d’abord échangés en hausse pendant la première moitié des transactions, les investisseurs réagissant à la fermeture par précaution d’un oléoduc et d’un gazoduc dans le Caucase, acheminant les ressources naturelles de l’Azerbadjian vers les marchés européens, en raison du conflit entre la Géorgie et la Russie.

Le groupe pétrolier BP, qui exploite ces deux infrastructures, a par la suite annoncé qu’il allait continuer à transporter par deux routes, dont par rail, le pétrole.

Rassurés sur les approvisionnements, les investisseurs se sont tournés ensuite vers les facteurs négatifs à la hausse des prix.

Les cours du baril d’or noir ont ainsi été affectés par l’annonce de la fin des opérations militaires russes en Géorgie, selon les analystes.

Le président russe Dmitri Medvedev a ordonné mardi la fin de l’opération militaire russe en Géorgie.

L’agence internationale sur l’Energie (AIE), qui défend les intérêts des pays industrialisés, a de son côté laissé inchangée sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2008, constatant par ailleurs une nette hausse de l’offre en juillet.

“L’AIE confirme que la réalité de l’offre et de la demande a repris le dessus, c’est ce qui explique le reflux des prix”, ont commenté les analystes de JPMorgan.

Dans la foulée, l’agence gouvernementale américaine d’information sur l’énergie (EIA) a rabaissé, pour la première fois depuis février, ses prévisions de prix du pétrole pour 2008 et 2009 en raison du recul de la consommation mondiale et une augmentation des capacités de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le baril de pétrole va s’échanger en moyenne à 119 dollars en 2008, contre 127 dollars auparavant, indique l’EIA. En 2009, il vaudra 124 dollars, contre 133 dollars précédemment.

Les prix du pétrole ont enfin pâti du redressement continu du dollar, monnaie dans laquelle ils sont libellés. “Le dollar a renoué avec sa qualité de valeur refuge dans les moments d’incertitudes. Son redressement, depuis quelques jours, pénalise les matières premières”, a expliqué Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage MF Global.

Le billet vert était toujours en dessous du seuil de 1,50 dollar pour un euro mardi, des niveaux plus vus depuis février. Une revalorisation du dollar est de nature à dissuader les investisseurs hors zone dollar, qui se portent souvent à l’achat sur les matières premières pour protéger la valeur de leur portefeuille quand le dollar s’effrite.

Les prix du pétrole ont lâché plus de 34 dollars depuis leur record historique à 147,27 dollars le 11 juillet à New York.

 12/08/2008 19:45:35 – Â© 2008 AFP