Wall Street s’enfonce, les chiffres du pétrole et de la consommation pèsent

 
 
[13/08/2008 20:59:32] NEW YORK (AFP)

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La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

La Bourse de New York creusait ses pertes mercredi à la mi-séance, alors que les prix du pétrole rebondissaient et que le déclin des ventes de détail en juillet aux Etats-Unis ravivaient les craintes pour la consommation: le Dow Jones perdait 1,48% et le Nasdaq 0,88%.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 172,44 points, à 11.470,03 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 21,48 point, à 2.409,13 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 cédait 13,39 points à 1.276,20 points (-1,04%).

Mardi, Wall Street avait terminé en baisse, plombée par un plongeon du secteur financier, victime d’un regain d’inquiétudes quant aux conséquences de la crise des “subprime”: le Dow Jones avait perdu 1,19%, le Nasdaq 0,38% et le S&P 500 1,21%.

Après avoir ouvert en légère baisse, les indices se sont enfoncés dans le rouge après la publication des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’or noir.

Les stocks d’essence ont baissé de 6,4 millions de barils, à 202,8 millions de barils, soit davantage que le recul de 2 millions de barils attendu par les analystes, lors de la semaine achevée le 8 août. C’est la troisième semaine de baisse consécutive de ces stocks, qui sont surveillés de près par les investisseurs pendant l’été, période de grande consommation.

Dans la foulée, le baril de pétrole, en petite hausse auparavant à New York, a bondi de plus de deux dollars, se hissant au delà des 115 dollars.

Le marché actions se montre particulièrement sensible aux cours de l’or noir, dont la flambée pèse sur la consommation et pénalise certaines entreprises, saignées par le coût des matières premières.

En un mois, le prix du baril de brut a cependant chuté de plus de 30 dollars.

“Avec la fin de la flambée des cours du pétrole et de l’or, le marché porte de plus en plus son attention vers des statistiques économiques qui continuent de montrer que l’économie ralentit”, a expliqué Peter Cardillo, d’Avalon Partners.

Principal indicateur publié mercredi, les ventes de détail ont fléchi en juillet aux Etats-Unis, reculant de 0,1% par rapport à juin à cause de la mauvaise performance du secteur automobile. Conformes aux attentes des analystes, ces chiffres représentent cependant la plus forte baisse enregistrée depuis février.

“Ces statistiques montrent que les consommateurs restent extrêmement prudents et que, si les chèques de remise d’impôt (du plan de relance budgétaire, ndlr) pourraient aider, il ne faut pas s’attendre à de très bons chiffres pour la consommation au troisième trimestre”, a estimé l’économiste indépendant Joel Naroff.

La consommation contribue environ pour les deux-tiers à l’économie américaine.

Le titre du géant de la distribution Wal-Mart accusait une baisse de 2,24% à 57,69 dollars.

Le titre du constructeur automobile General Motors lâchait 6,49%, à 10,38 dollars: l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de sa dette, s’inquiétant de ses difficultés à se redresser sur le marché américain tout en continuant de brûler sa trésorerie.

Le titre du distributeur de produits de grande consommation et de santé Long Drug Stores s’envolait de 30,31% à 70,42 dollars. Son concurrent CVS Caremark (-1,45% à 37,50 dollars) va le racheter pour 2,9 milliards de dollars, dette comprise.

L’offre, à 71,50 dollars par actions, “représente une prime de 32% sur le cours de clôture de LDG mardi”, relevaient les analystes de Schaeffers.

Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,897%, contre 3,918% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,527%, contre 4,552% la veille.

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 13/08/2008 20:59:32 – Â© 2008 AFP