[13/08/2008 14:52:20] BERLIN (AFP) Le géant allemand de l’énergie EON, qui surfe sur la hausse des prix de l’électricité, a publié mercredi des résultats meilleurs que prévu et s’est montré un peu plus optimiste pour ses bénéfice sur l’ensemble de 2008. Le groupe a vu son bénéfice net ajusté au premier semestre augmenter de 8% à 3,3 milliards d’euros, selon un communiqué mercredi. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires n’attendaient que 3,19 milliards d’euros. Le bénéfice d’exploitation (Ebit) ajusté au premier semestre a augmenté de 6% à 5,8 milliards d’euros, contre 5,59 milliards d’euros attendus par le marché. Le chiffre d’affaires a grimpé de 16% à 41,2 milliards d’euros, contre 39,7 milliards attendus par les analystes. EON a confirmé son objectif d’une hausse de 5 à 10% de son Ebit ajusté pour l’ensemble de l’année, et a même fait preuve d’un peu plus d’optimisme. Son directeur financier Markus Schenck a précisé lors d’une conférence téléphonique que le résultat d’exploitation ne “devrait pas ressortir dans le bas de cette fourchette.” Le groupe a aussi précisé et dans le même temps légèrement amélioré son objectif d’augmentation du bénéfice net ajusté annuel, qui devrait aussi être d’entre 5 et 10%. EON ne parlait jusqu’ici que de “légère hausse” du résultat net 2008, qui aurait pu être inférieure à 5%. M. Schenck a expliqué ce surcroît d’optimisme par la conclusion rapide du rachat d’actifs de l’espagnol Endesa et de Viesgo, filiale du groupe italien Enel, pour 11,5 milliards d’euros. La Bourse a immédiatement salué des résultats “bien meilleurs que prévu”, selon un courtier: vers 12h25 GMT, l’action EON gagnait 1,77% à 39,19 euros, sur un indice Dax en baisse de 1,71%. Le groupe basé à Düsseldorf (ouest) a profité de la hausse des prix de l’électricité sur le marché allemand, qui a compensé l’arrêt pour problèmes techniques de deux centrales nucléaires dans le pays, ainsi que de la bonne tenue de ses activités en Scandinavie, a-t-il expliqué. Les activités dans le gaz d’EON ont en revanche souffert. Le groupe a expliqué qu’il ne pouvait répercuter immédiatement dans les prix aux consommateurs la hausse très importante de ses prix d’achat, cette dernière s’expliquant par l’indexation du cours du gaz sur celui du pétrole. Mauvais point également pour les activités britanniques d’EON, dont l’Ebit a reculé de 24% au premier semestre, la faute à des marges en baisse ainsi qu’à la force de l’euro face à la livre britannique. Par ailleurs, le patron du groupe Wulf Bernotat a fait savoir lors de la conférence téléphonique que de “nombreux candidats” s’étaient manifestés pour racheter le réseau de lignes haute tension ainsi que certaines capacités de production d’électricité qu’EON a décidé de vendre, à la demande de la Commisison européenne. |
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