[14/08/2008 12:51:13] PARIS (AFP) Le groupe français de pneumatiques Michelin est soupçonné d’avoir commis un abus de position dominante en faisant pression sur ses distributeurs qui auraient des liens directs ou indirects avec un de ses concurrents, indique jeudi Le Figaro. Le ministère de l’Economie a transmis un dossier visant le groupe de pneumatiques au Conseil de la concurrence, selon le quotidien. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que le Conseil de la concurrence, interrogés, n’ont pas voulu confirmer ou infirmer ces informations. Le Conseil de concurrence “ne communique jamais ni sur les saisines ni sur les instructions éventuellement en cours”, a souligné un porte-parole du Conseil. Une porte-parole de Michelin a indiqué n’avoir “pas connaissance d’un contentieux”. Le groupe français de pneumatiques estime mener une “politique commerciale irréprochable en France et en Europe”. Michelin “n’est pas en position dominante”, a déclaré la porte-parole. “Notre position en France et en Europe est importante, mais elle n’est pas dominante parce que la distribution est extrêmement fragmentée”, a-t-elle fait valoir, ajoutant qu’il y a aussi “de nouveaux entrants” sur le marché des pneumatiques. Selon Le Figaro, dans des courriers envoyés à partir de la fin 2007, Michelin a prévenu ses distributeurs qu’il réviserait à la baisse les avantages commerciaux consentis aux revendeurs ayant “un lien direct ou indirect” avec un fabricant de pneus concurrent. Après un échange de courriers “infructueux” avec Michelin, le distributeur Vulco, lié à l’américain Goodyear, a saisi les services de la DGCCRF, rattachés à Bercy, qui ont transmis le dossier au Conseil de la concurrence, affirme Le Figaro. Chez Michelin, on se défend de “pratique discriminatoire” vis-à-vis de ces distributeurs et l’on se dit “pas inquiet”. “On sait que la DGCCRF examine régulièrement les pratiques des acteurs sur le marché”, a observé la porte-parole de Michelin. Le Figaro ajoute encore qu'”en 2001, Bruxelles avait condamné le groupe français à près de 20 millions d’euros d’amende pour des faits similaires”. |
||
|