[14/08/2008 14:50:19] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York remontait jeudi en matinée, tirée par les valeurs financières, alors que l’inflation a bondi en juillet au plus haut depuis 17 ans: le Dow Jones gagnait 0,08% et le Nasdaq 0,20%. Vers 14H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) prenait 9,37 points, à 11.542,33 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 4,79 points à 2.433,41 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 lâchait cependant 1,38 point à 1.284,45 points (-0,11%). Après avoir ouvert en baisse, Wall Street repartait à la hausse jeudi grâce à une chasse aux bonnes affaires sur les valeurs financières, qui avaient été l’objet depuis lundi de ventes, selon Peter Cardillo de Avalon Partners. La banque Citigroup avançait de 2,02%, Merrill Lynch de 1,33%, Lehman Brothers de 3,28%, Goldman sachs de 1,67%, Bank of America de 3,78%, JPMorgan de 2,76% et Wells Fargo de 1,43%. Inquiets de l’état de la consommation, moteur de l’activité économique, les investisseurs réagissaient par ailleurs à la solide performance trimestrielle du leader mondial de la distribution Wal-Mart, qui a enregistré au deuxième trimestre des résultats meilleurs qu’attendu et a relevé ses objectifs pour 2008. Mais les données économiques du jour désastreuses incitaient quelque peu à la prudence, relevait Art Hogan du cabinet Jefferies. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% par rapport à juin, soit deux fois plus que les attentes des marchés, tandis que l’indice de base (hors alimentation et énergie) a progressé de 0,3%, bien plus que prévu également. Sur un an, l’inflation a bondi de 5,6%, ce qui est la progression la plus importante depuis janvier 1991. L’indice de base a progressé de 2,5%, soit la hausse la plus marquée depuis février 2007. Ce rapport était très attendu parce que les investisseurs redoutent que les ménages limitent leurs dépenses superflues, en raison de la flambée des prix de l’énergie et des denrées agricoles. Or la consommation compte pour plus de deux-tiers de l’activité économique aux Etats-Unis. Ces données relancent aussi les interrogations du marché sur les prochaines décisions de la banque centrale (Fed), qui lutte contre une économie au ralenti et la menace d’une spirale inflationniste. Le marché de l’emploi a également envoyé un message négatif: les demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont baissé de seulement 10.000 la semaine dernière, alors que les analystes tablaient sur un recul de 24.000. “La conjoncture économique ne s’est pas améliorée”, commentait M. Hogan, ajoutant que “ces chiffres ne donnent pas à la Fed une grande marge de manoeuvre”. Mercredi, Wall Street avait pâti du rebond du pétrole et des inquiétudes persistantes entourant les valeurs financières et la consommation aux Etats-Unis: le Dow Jones avait perdu 0,94%, le Nasdaq 0,08% et le S&P 500 0,29%. Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,901%, contre 3,947% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,516%, contre 4,576% la veille. |
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