[15/08/2008 09:11:04] KOUROU (AFP) Le programme de développement de la fusée Ariane ne marque pas de “retard”, a affirmé jeudi soir au centre spatial guyanais de Kourou Jean-Yves Le Gall, le PDG d’Arianespace, réagissant aux propos du président d’honneur de la société, Frédéric d’Allest. Dans une tribune publiée le 5 août dans le journal Le Monde, intitulée “La fusée Ariane menacée de disparition”, Frédéric d’Allest avait notamment estimé que, “pour la première fois”, la fusée Ariane “se trouve en limite de performances sans qu’une version plus puissante soit en cours de développement”. “Il n’y a pas de retard de développement”, a déclaré à l’AFP M. Le Gall, qui venait d’assister au neuvième lancement d’une fusée Ariane en un an. “Il y a peut-être un retard d’information de personnes qui ont quitté ce business il y a une vingtaine d’années”, a-t-il poursuivi, visant implicitement Frédéric d’Allest, premier PDG d’Arianespace de 1980 à 1990. “Il y a un mode d’emploi pour les développements et l’exploitation des lanceurs en Europe qui a fait ses preuves depuis les heures noires d’il y a quelques années. Ce mode d’emploi peut se mettre en place sans drame ni polémique”, a ajouté M. Le Gall. Depuis l’échec, le 11 décembre 2002, du premier tir de l’Ariane 5-ECA (la version lourde capable de transporter plus de 9 tonnes de charge), la fusée Ariane (toutes versions confondues) en est à son “27e succès consécutif”, a souligné le PDG d’Arianespace. “Et nous avons près de 25 lancements d’Ariane devant nous”, a-t-il ajouté. Enfin, alors que Frédéric d’Allest avait également incité Paris à investir davantage pour Ariane, Jean-Yves Le Gall a assuré que “la France ne traîne pas les pieds : elle finance le centre spatial guyanais, les développements des lanceurs, elle soutient l’exploitation d’Ariane et elle est à l’initiative de la plupart des décisions prises”. “Il n’y a pas d’états d’âme à avoir sur le rôle particulier de la France”, a souligné le PDG d’Arianespace, qui commercialise les tirs d’Ariane. |
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