[16/08/2008 10:02:08] PARIS (AFP) Après une semaine médiocre marquée par le recul des économies européennes, la Bourse de Paris n’attend pas beaucoup de la semaine à venir, en l’absence d’indicateurs majeurs prévus, tant du point de vue macroéconomique que des entreprises. Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a reculé de 0,85%, pour terminer à 4.453,72 points, en manque de dynamisme sur des marchés peu animés en ce milieu du mois d’août. La baisse est de 20,67% depuis le début de l’année. “Les chiffres publiés cette semaine ont participé à la consolidation du marché”, estime Vincent Treulet, qui temporise toutefois en soulignant que le mois d’août n’est “pas le plus décisif”. La publication des chiffres de croissance de la zone euro (-0,2%) a confirmé les craintes d’une récession. Le PIB s’est contracté au deuxième trimestre en Allemagne et en Italie, mais aussi en France (-0,3%). “Cela a bien confirmé l’idée de rupture dans la croissance européenne. Mais cela ne veut pas forcément dire que la récession est devant nous, il y a un rééquilibrage par rapport au premier trimestre qui était bon”, observe Vincent Treulet, qui reste optimiste. En manque de soutien, alors que la saison de publication de résultats d’entreprises touche à sa fin, la place parisienne a signé une performance hebdomadaire médiocre, dominée par les inquiétudes sur les banques, l’évolution des cours du pétrole et celle de l’équation euro-dollar. Ce “tryptique” devrait ainsi de nouveau être une “source de volatilité dans les semaines à venir avec une actualité très faible”, selon Christian Parisot, économiste chez Aurel. La crise financière est revenue sur le devant de la scène en milieu de semaine, avec de nouvelles dépréciations annoncées par JPMorgan, faisant chuter les valeurs bancaires françaises (-5,97% pour la Société Générale, -4,85% pour BNP Paribas) et le CAC 40 mercredi (-2,56%). Lorsques les nouvelles sont meilleures sur le secteur financier, les investisseurs se permettent de prendre plus de risque et de se retirer du pétrole, valeur refuge au plus fort de la crise, explique Christian Parisot. Le recul du brut fait par ailleurs rebondir le dollar, d’autant que les mauvaises nouvelles sur l’économie européenne affaiblissent la monnaie commune, qui est passée sous 1,47 dollar vendredi. A court terme, cette situation est plutôt favorable aux Bourses européennes, ajoute Christian Parisot. Côté publications macroéconomiques, les investisseurs garderont tout de même un oeil sur l’indice ZEW en Allemagne, baromètre du moral des investisseurs, et sur le secteur immobilier américain avec les chiffres de la construction mardi. Enfin, le secteur technologique et les valeurs de la consommation seront au premier plan avec les résultats de Hewlett Packard et Home Depot. |
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