Une injustice grave est en train
d’enfler à l’adresse des pays émergents et en développement en matière
d’agriculture. Et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) fait encore dans
la dentelle !!
Le message est passé quasi inaperçu.
Tout le monde est en vacances, surtout du coté de ces pays du Sud. Car nous
venons d’apprendre que le Directeur général de l’OMC, M. Pascal Lamy, dans
son allocution prononcée le 13 août 2008 lors de la deuxième journée de la
Conférence sur le partenariat mondial pour le développement tenue à New
Delhi, a dit que le Cycle de Doha ne devrait pas achopper sur la question du
mécanisme de sauvegarde spéciale pour l’agriculture destiné aux pays en
développement. “Un équilibre subtil doit être trouvé et pour cela, nous
devons continuer à mobiliser nos ressources en matière de négociation”,
a-t-il ajouté.
Quel équilibre subtil ? Quelles
négociations ?
Au contraire, il faut faire de la
voix et entrer en colère ou alors l’agriculture (et les agriculteurs) de
tous ces pays seront engloutis tout crus par le monde développé qui n’a
jamais cessé de nous prendre pour des billes !
Que peut notre agriculture et nos
agriculteurs devant l’institutionnalisation des systèmes de subvention au
sein des pays développés ? Des soutiens immenses, d’une échelle astronomique
comparés aux nôtres qui sont tout ce que nous pouvons nous permettre. Et
pour ne prendre qu’un exemple tout proche, jetez un coup d’œil sur
l’historique des subventions agricoles pour la Corse. Mais, de grâce, ne
nous dites pas que ce cas est empreint de politique car les agriculteurs
américains, allemands, espagnols… sont dans le même cas.
Le coût par hectare et le revenu par
hectare sont chamboulés de la sorte et les agriculteurs des pays émergents
et en développement restent constamment sur la corde raide. Et ce sont eux
que l’OMC doit défendre. C’est une question de justice et de décence… et de
vie et de mort !
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