[19/08/2008 19:26:48] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont rebondi mardi à New York, le marché spéculant sur une baisse des stocks d’essence aux Etats-Unis à la veille de la publication du rapport hebdomadaire du Département américain à l’Energie, et alors que le Venezuela a menacé d’une baisse de production. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a terminé à 114,53 dollars, en hausse de 1,66 dollar par rapport à son cours de clôture lundi. A Londres, le baril de brent pour livraison en octobre a progressé de 1,31 dollar, finissant à 113,25 dollars. “On assiste à des prises de positions à la veille du rapport sur les stocks pétroliers” aux Etats-Unis, a expliqué l’analyste indépendant Jim Ritterbusch. Le Département américain à l’Energie doit publier mercredi son rapport hebdomadaire sur l’état des stocks pétroliers américains, très attendu alors que le marché guette tout signe de baisse de la demande dans un contexte de ralentissement économique. Les stocks d’essence, très surveillés pendant l’été, période des grands déplacements en voiture, ont chuté lors des trois dernières semaines, provoquant des sursauts des cours. “Ces stocks pourraient de nouveau chuter, ce qui entraînerait les cours vers le haut”, a pronostiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Sur le front de l’offre, le Venezuela a annoncé qu’il proposera “une réduction de production” à la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en septembre, si les prix continuent de baisser. Les prix du baril ont plongé d’environ 35 dollars à New York depuis le 11 juillet, date de leur dernier record (147,27 dollars). Considéré comme un “faucon” au sein du cartel, le Venezuela plaide généralement en faveur d’une politique de défense des prix. Lundi, les experts du cabinet londonien CGES avaient estimé que l’Opep pourrait être tentés de baisser la production pour enrayer la baisse des cours. Par ailleurs, “le marché reste inquiet de la situation en Géorgie et craint que le conflit avec la Russie ne menace les oléoducs”, a estimé M. Ritterbusch. Moscou a prévenu mardi que son retrait de Géorgie, officiellement commencé mardi, prendrait trois à quatre jours, et a haussé le ton face à l’Otan, menaçant l’organisation de “conséquences” à subir pour son soutien à Tbilissi. Les cours du pétrole avaient ouvert la séance new-yorkaise en baisse, alors que la tempête tropicale Fay, qui a touché les côtes de Floride, a finalement épargné la production pétrolière du golfe du Mexique. Selon M. Lipow, le pétrole a également été soutenu par un recul du dollar, qui s’est nettement replié après avoir atteint un plus haut depuis six mois face à l’euro. La faiblesse du billet vert incite les investisseurs à se porter vers les achats de matières premières, considérées comme des refuges contre l’inflation et des alternatives aux marchés d’action. |
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