[21/08/2008 15:36:14] NEW YORK (AFP)
La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, minée par la persistance des inquiétudes sur le secteur financier et un fort rebond des cours du pétrole: le Dow Jones perdait 0,78%, et le Nasdaq 0,81%. Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 88,91 points, à 11.328,52 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 19,34 points à 2.369,74 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 lâchait quant à lui 8,12 points à 1.266,42 points (-0,64%). Mercredi, la Bourse de New York avait rebondi, grâce notamment à la solide performance trimestrielle du groupe informatique Hewlett Packard et à une chasse aux bonnes affaires de dernière minute sur les valeurs bancaires. Le Dow Jones avait gagné 0,61%, le Nasdaq 0,20% et le S&P 500 0,62%. Après cette embellie relative, la perspective que les banques, encore contraintes à de massives dépréciations d’actifs, restent loin du bout du tunnel, revenait au centre des préoccupations. “Une fois de plus, le marché est plombé par le drame qui secoue le secteur financier et la hausse des prix du pétrole”, a expliqué Andrea Kramer, de Schaeffers. Les valeurs bancaires ont accusé un nouveau choc, alors que les analystes de Citigroup ont revu à la baisse leurs estimations de résultats pour le troisième trimestre pour les banques Goldman Sachs (-1,24%), Lehman Brothers (-5,90%) et Morgan Stanley (-2,17%). Mardi, Goldman Sachs avait déjà abaissé considérablement ses estimations pour Citigroup, Wachovia, JPMorgan, Morgan Stanley et Merrill Lynch. Contribuant à la déprime du secteur, le Financial Times affirme que Lehman Brothers a mené des discussions secrètes avec des investisseurs sud-coréens et chinois début août pour leur vendre jusqu’à 50% de ses actions, sans réussir à trouver un accord. Les géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae (-9,77%) et Freddie Mac (-13,54%) chutaient encore lourdement, au lendemain d’un nouvel accès de panique en raison de rumeurs sur leur nationalisation. Quant aux prix du pétrole, ils bondissaient de près de quatre dollars le baril à l’ouverture des échanges, se rapprochant du seuil des 120 dollars. Le renchérissement de l’énergie pèse sur la consommation et pénalise lourdement certaines entreprises. Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,818%, contre 3,799% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,453%, contre 4,443% la veille. |
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