FMI : nouvelles modalités de surveillance sur les politiques économiques

Par : Autres

Le Fonds monétaire
international (FMI) vient de rendre publiques les nouvelles modalités de la
surveillance qu’il exerce sur les politiques économiques des États membres,
en précisant comment il examinera avec les pays les problèmes de taux de
change et leurs conséquences pour l’économie mondiale.

«Lorsque le FMI fait des recommandations aux pays dans le cadre de ses
programmes de surveillance et de prêt, il étaye souvent leur mise en œuvre
d’une assistance technique», précise M. Portugal, responsable du Comité de
Coordination avec les autorités nationales au FMI.

Les nouvelles modalités ont pour but de faciliter l’application de la
décision adoptée l’année dernière par le Conseil d’administration du Fonds.

Cette décision vise à renforcer la surveillance du FMI sur les politiques
économiques des États membres en accordant une importance particulière à la
stabilité externe. Ce qui implique que la balance de paiements ne provoque
pas des ajustements perturbateurs du taux de change. Le FMI insiste
également sur la stabilité interne des pays membres liée directement aux
politiques entreprises à l’échelle nationale

Le FMI examinera si les politiques de change d’un pays et ses politiques
économique et financière correspondent à cet objectif, ce qui signifie que
sa surveillance ne portera que sur les politiques qui peuvent influer sur la
stabilité externe. Elle reconnaît que c’est en favorisant la stabilité
interne que les politiques intérieures contribuent à la stabilité externe.

La décision aborde aussi la manière dont devrait s’exercer la surveillance
sur les politiques des pays qui sont membres d’une union monétaire. Enfin,
elle formule clairement les caractéristiques des pratiques modèles de
surveillance -par exemple, la franchise, l’impartialité et la vigilance à
l’égard des retombées- qui devraient améliorer la qualité de la surveillance
en général.

Les mesures prises par le FMI visent à rendre la surveillance plus
efficiente, dans un contexte difficile pour un grand nombre de pays dans le
monde à cause de la flambée des prix des matières premières, du
ralentissement de la croissance mondiale et de la persistance de
déséquilibres internationaux.

Les activités de surveillance du FMI l’aident à recenser les besoins en
assistance technique et à les hiérarchiser en fonction des objectifs
stratégiques des pays concernés et des conseils de politique économique
prodigués par l’institution.

Le taux de change au cœur de la mission du FMI
«De l’avis général, me semble-t-il, les taux de change sont au cœur de la
mission du FMI ; dans ce domaine, il doit fournir une analyse de bonne
qualité et des évaluations claires. En fin de compte, il s’agit d’aider les
décideurs à se concentrer sur l’essentiel et de les encourager à prendre les
mesures qui s’imposent», a déclaré Mark Allen, Directeur du Département de
l’élaboration et de l’examen des politiques du FMI, parlant des nouvelles
procédures qui seront suivies par le Fonds et les clarifications techniques
qui visent à traiter les pays se trouvant dans des situations comparables de
la même manière. Elles devraient par ailleurs améliorer le dialogue entre
les États membres et le Conseil d’administration du FMI.

Dans ce même ordre d’idées, le FMI collaborera avec la Banque mondiale, les
banques régionales de développement, d’autres organismes et les bailleurs de
fonds afin d’éviter la duplication des services d’assistance et de faire en
sorte que l’aide technique reflète le savoir-faire propre des parties
concernées.

Le FMI, en outre, a entrepris des réformes pour renforcer la gouvernance
interne de son assistance technique et l’évaluation de son impact.
L’institution met en place un cadre renforcé pour procéder à un suivi
systématique des résultats attendus dans le cadre des projets d’assistance.

 


A.B.A
+ rapport du
FMI