[25/08/2008 07:01:35] PARIS (AFP) Le président du conseil d’administration d’Alcatel-Lucent, Serge Tchuruk, qui doit quitter ses fonctions en octobre, “assume” son bilan à la tête du groupe, revendiquant notamment le recentrage sur les télécoms et la fusion avec l’américain Lucent, déclare-t-il dans un entretien au Figaro lundi. “J’assume. Voilà mon état d’esprit au moment de quitter mes fonctions. J’assume et je revendique la stratégie qui a fait d’Alcatel-Lucent un grand leader mondial des technologies de l’information”, indique M. Tchuruk. Serge Tchuruk, PDG du groupe Alcatel de 1995 à 2006, était devenu en 2006 président du conseil d’administration du nouveau groupe Alcatel-Lucent après une fusion avec l’américain Lucent Technologies, et avait été remplacé comme PDG par Patricia Russo. Tous deux ont annoncé leur départ en juillet, suite à un sixième trimestre de pertes pour le groupe et dans un contexte de dégradation des comptes de l’équipementier télécom touché par une vive concurrence. Pour Serge Tchuruk, la “période difficile” traversée par Alcatel-Lucent “est maintenant derrière nous” et “le groupe a été assaini”. Reconnaissant avoir “peut-être” sous-estimé les difficultés de la fusion, l’ex-PDG d’Alcatel souligne que, malgré “des moments difficiles”, le “problème culturel” consistant à “rapprocher deux systèmes de gestion différents” a été résolu. “Nous sommes ressortis de la crise des télécoms avec une position renforcée par rapport à nos concurrents nord-américains”, juge-t-il. Interrogé sur d’éventuelles nouvelles suppressions de postes, M. Tchuruk estime que Alcatel-Lucent a atteint aujourd’hui “une situation qui s’équilibre en terme d’emplois”, reconnaissant que les salariés du groupe ont “consenti des efforts considérables”. Depuis la fusion, Alcatel-Lucent a procédé à plusieurs plans de restructuration, avec des milliers de suppressions d’emplois dans le monde: 16.500 au total d’ici 2009, dont plus de 1.800 en France. Revenant enfin sur la stratégie de recentrage du groupe sur les télécoms, le dirigeant explique qu’il a dû “prendre des décisions radicales car les difficultés se précisaient un peu partout”. “Il fallait rassembler nos forces sur le secteur central des télécoms, qui présentait un fort potentiel de croissance”, argumente-t-il. |
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