[26/08/2008 17:38:49] WASHINGTON (AFP)
Les prix des logements ont enregistré une baisse record en juin, tandis que les ventes de logements neufs ont progressé de 2,4% en juillet par rapport au mois précédent. Par ailleurs, la confiance des consommateurs américains s’est nettement rétablie en août, avec un indice à 56,9 points contre 51,9 points en juillet, les ménages jugeant leurs perspectives avec plus d’optimisme, a indiqué mardi l’institut de conjoncture privé Conference Board.Ce chiffre est largement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 53 points. Les prix des logements ont reculé de 15,9 % sur un an en juin, selon l’indice S&P/Case-Shiller, mesurant les prix dans les 20 plus grandes agglomérations américaines publié mardi. C’est le 18e mois de baisse consécutif pour cet indice. L’indice des prix dans les 10 plus grosses villes du pays a encore plus reculé, chutant de 17% sur un an. C’est là aussi une baisse record. Cependant, le rythme de la baisse a tendance à ralentir. Sur un mois, la baisse a atteint 0,5% dans les 20 principales agglomérations en juin et 0,6% dans les 10 plus grosses. “Même s’il n’y a pas de virage au niveau national dans les prix de l’immobilier, il est possible que nous voyions l’ébauche d’une reprise dans certaines régions ce qui a débouché sur une modération de la baisse des prix”, a souligné David Blitzer, le président du comité publiant l’indice chez S&P. Ainsi huit villes ont réussi à afficher une hausse d’un mois sur l’autre en mai. Pour le troisième mois consécutif, les prix ont baissé (sur un an) dans toutes les agglomérations sous revue, et le recul dépassé 20% dans plusieurs d’entre elles: Las Vegas, Los Angeles, Miami, Phoenix, San Diego, San Francisco et Tampa. Les ventes de logements neufs ont quant à elles progressé de 2,4% en juillet par rapport à juin aux Etats-Unis, pour s’établir à 515.000 unités (en rythme annuel), a annoncé mardi le département du Commerce. C’est cependant moins que le consensus des analystes qui tablaient sur 525.000 ventes. En effet les chiffres de juin ont été révisés en nette baisse à 503.000 au lieu de 530.000 annoncés initialement. C’était le niveau d’activité le plus bas enregistré depuis septembre 1991, lors de la précédente crise de l’immobilier. Juillet marque la première progression de l’activité après deux mois successifs de baisse. Sur un an toutefois, la baisse des ventes de logements neufs a atteint 35,3% en juillet. Les prix médians ont diminué de 6,3% en juillet (sur un an) pour s’établir à 230.700 dollars, soit la baisse la plus forte enregistrée depuis mars. Par rapport à juin cependant, les prix ont progressé de 0,3%. Les chiffres concernant l’immobilier sont suivis avec beaucoup de soin car ce secteur est à l’épicentre de la crise économique et financière qui secoue les Etats-Unis depuis plus d’un an maintenant. Les indices mesurant la confiance des ménages intéressent pour leur part les analystes car la consommation est le moteur principal de la croissance aux Etats-Unis. Le jugement porté par les consommateurs sur leur situation actuelle a reculé à 63,2 points en août contre 65,8 points en juillet. En revanche, celui mesurant les attentes a décollé à 52,8 points contre 42,7 le mois précédent. “La lecture des chiffres suggère que l’économie reste bloquée au point mort, mais pourrait montrer des signes d’amélioration l’année prochaine”, a commenté Lynn Franco, chargée des études sur les consommateurs au Conference Board. Mme Franco a cependant souligné que globalement, les statistiques restaient “particulièrement faibles par rapport aux niveaux passés” et qu’il était “toujours trop tôt pour dire si le pire est passé”. En août 2007, l’indice de confiance était à 105,6 points. Les ménages américains étaient 32% à juger “difficile” de trouver du travail en août (contre 30,2% en juillet), contre 13,1% qui pensent que les emplois sont nombreux. Dans les six mois à venir, 30,6% prévoyaient une baisse des embauches (37,3% le mois précédent), contre 10,5% d’un avis contraire. Sur les conditions économiques, 13,4% les trouvaient “bonnes” (13,2% en juillet), contre 33,2% les jugeant “mauvaises” (contre 32,6%). Pour les six mois à venir, 11,9% tablent sur une amélioration de la situation économique (9,2% en juin) et 25,8% sur une détérioration (contre 32,4%). |
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