[29/08/2008 13:20:55] WASHINGTON (AFP) Les dépenses de consommation des ménages ont fortement ralenti et leurs revenus ont chuté en juillet, alors que s’estompait l’effet des chèques de remises d’impôt, tandis que l’inflation continuait de progresser, a indiqué vendredi le département du Commerce. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,2% en juillet par rapport à juin, affichant leur plus faible progression depuis février, tandis que leurs revenus baissaient de 0,7%, soit la baisse la plus marquée depuis août 2005. La hausse des dépenses est conforme aux attentes des analystes mais la baisse des revenus les a déçus puisqu’ils tablaient sur un recul de 0,2% seulement. En juin, les dépenses avaient augmenté de 0,6% et les revenus de 0,1%, selon les chiffres que le ministère a laissés inchangés. Le revenu disponible (après impôts) a pour sa part reculé de 1,1% en juillet, après une baisse de 1,9% déjà le mois précédent. L’indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,6% (après +0,7% en juin) et celui mesuré hors alimentation et énergie a augmenté de 0,3%, comme le mois précédent. Sur un an, l’inflation a continué d’augmenter: elle s’est affichée à +4,5% pour l’indice général (après +4%), soit sa plus forte hausse depuis février 1991. L’indice de base a pour sa part progressé de 2,4% (après +2,3%), au plus haut depuis février 2007. L’indice des prix lié aux dépenses des consommation est celui que la banque centrale (Fed) privilégie pour se faire un idée de l’inflation. Plusieurs de ses responsables s’inquiètent d’un dérapage depuis plusieurs mois mais la Fed a fait le choix de lutter contre la menace de récession, ce qui devrait selon les analystes l’inciter à garder son taux directeur à 2% jusqu’en 2009. Ce niveau d’inflation a eu des répercussions à la fois sur les dépenses et sur les revenus en juillet. En chiffres corrigés de l’inflation, le revenu disponible a reculé de 1,7%, après une baisse de 2,6% déjà le mois précédent. Les dépenses ont pour leur part reculé de 0,4% (après -0,1%), ce qui marque la plus forte baisse depuis juin 2004. Le taux d’épargne a fléchi à 1,2% du revenu disponible, après 2,5% le mois précédent. |
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