Conflit sur le prix du lait : accord entre les producteurs bretons et Entremont

ésident de la section lait de la FRSEA Marcel Denieul. (Photo : Thomas Bregardis)

Les producteurs laitiers bretons sont parvenus jeudi à un accord avec Entremont sur le prix du lait à la collecte, a annoncé le président de la FRSEA Ouest Joël Limouzin, qui a appelé à la fin des blocages contre le groupe fromager.

Les producteurs ont “obtenu la hausse de 49 euros (pour 1.000 litres) qu’ils réclamaient pour juillet, août et septembre, ce qui était un préalable”, a-t-il déclaré.

Des négociations vont pouvoir s’engager “pour mettre en place un système de fixation des prix du lait plus réactif” ainsi que le souhaitait Entremont, a ajouté le responsable agricole.

M. Limouzin a appelé les producteurs laitiers à “lever tous les blocages” des sites d’Entremont mis en place ces derniers jours en réponse à la décision du groupe d’imposer unilatéralement, en juillet, un prix du lait à la collecte inférieur à celui que les éleveurs attendaient et que les autres industriels avaient accepté de payer.

Le pdg d’Entremont Christian Mazurais s’est félicité, à l’issue de la réunion, d’un accord “tout à fait constructif” obtenu dans un climat “serein et responsable” qui va donner “une plus grande réactivité” à l’entreprise.

L’acccord prévoit en effet que les producteurs laitiers et Entremont vont discuter dès septembre d’un dispositif tenant compte notamment “du niveau de prix et du contexte international” pour fixer le prix du lait à la collecte au 4e trimestre, selon M. Limouzin. L’objectif est de permettre à “l’ensemble des entreprises, quel que soit leur type de produits, d’avoir cette réactivité”, a-t-il ajouté.

ée de l’usine Entremont de Malestroit, le 28 août 2008. (Photo : Thomas Bregardis)

“Pour rester compétitifs, nous devons avoir un prix comparable à ce qui se passe dans les pays voisins et en même temps, et pas six mois plus tard”, a souligné de son côté M. Mazurais.

Pour la suite, des négociations s’engageront, à une date et selon un calendrier qui n’ont pas été arrêtés, pour mettre en place un système de contractualisation des prix. “C’est le troisième étage du dispositif. On va y venir mais on a un peu de temps devant nous”, a expliqué Marcel Denieul, président de la branche lait de la FRSEAO.