[31/08/2008 17:39:05] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a déclaré dans une interview au quotidien La Tribune à paraître lundi qu’elle proposerait un allègement de l’imposition sur le patrimoine, en ajoutant que l’impôt sur la fortune (ISF) pourrait être concerné par la réforme. Elle a aussi exclu “catégoriquement” que la France atteigne un déficit supérieur à 3% du PIB (Produit intérieur brut) en 2008, dans une interview à paraître lundi dans le quotidien économique La Tribune. “Nous avons constaté (…) que l’imposition du patrimoine (3% du PIB) était bien supérieure à la moyenne européenne, à la différence de l’imposition des revenus du capital, qui apparaît, à l’inverse, la plus faible”, a expliqué la ministre. “Je ferai prochainement d’autres propositions au président de la République pour rééquilibrer notre fiscalité et la rapprocher de la moyenne européenne”, at-elle souligné. Mme Lagarde a précisé que ces propositions concerneraient tous les impôts du patrimoine. Alors que le journal lui demandait si l’ISF serait concerné, elle a indiqué: “C’est une possibilité. On en débattra sans doute pendant la discussion budgétaire”. La ministre a par ailleurs estimé qu’il ne fallait “pas changer la logique du bouclier (fiscal), parce qu’elle est bonne”. Ce dispositif plafonne à 50% des revenus le niveau des impôts directs – CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) comprises. Concernant le projet du RSA (Revenu minimum de solidarité), qui pourrait être financé par une taxation de 1,1% du capital et du patrimoine, Mme Lagarde a estimé qu'”on peut regretter la création d’un nouveau prélèvement, mais on peut aussi remarquer que nous finançons nos décisions autrement que par le déficit”. “Je suis pour tout mécanisme propice à la réinsertion (…) Mon objectif est de ramener le maximum de gens vers l’emploi”, a-t-elle souligné, en indiquant par ailleurs que “de 2006 à 2007, le taux des prélèvements obligatoires a baissé de 0,6 point pour tomber à 43,3% du PIB”. Alors que le journal lui demandait si la France s’acheminait vers des déficits supérieurs à 3% du PIB, comme les Britanniques, Mme Lagarde a déclaré: “Je réponds catégoriquement non”. “Nous faisons tout ce que nous pouvons pour tenir la barre de 2,5% même si, c’est clair, la croissance actuelle n’a rien à voir avec les perspectives que nous avions il y a seulement six mois”, a-t-elle souligné. “Depuis trois mois, j’ai dit que nous serons en bas de la fourchette de 1,7% à 2%”, a ajouté Mme Lagarde, en précisant que ce chiffre serait révisé “le 24 septembre en présentant le projet de loi de finances”. Selon la ministre, “2009 sera aussi une année difficile parce que, mathématiquement, nous allons commencer avec moins de vitesse, même si le quatrième trimestre 2008 devrait être meilleur que le deuxième et le troisième”. “Toutefois, les Etats-Unis devraient repartir l’an prochain et, mi 2009-début 2010, j’espère que l’on retrouvera en Europe une tendance nettement plus favorable”, a-t-elle expliqué. “En tout état de cause, je ne peux pas imaginer que le déficit de la France dépasse à nouveau la barre des 3% du PIB”, a souligné la ministre. |
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