[04/09/2008 09:06:12] BUENOS AIRES (AFP) Le remboursement par Buenos Aires de sa dette envers le Club de Paris va aussi aider les entreprises françaises, dont le groupe Alstom, qui doit débuter avant la fin de l’année la construction d’une ligne à grande vitesse en Argentine, a-t-on indiqué mercredi de source proche du dossier. Ce remboursement est “une très bonne nouvelle” pour le consortium Veloxia, emmené par Alstom, qui a signé en avril dernier le contrat d’adjudication, d’une valeur de 2,4 milliards d’euros, de cette ligne entre Buenos Aires et Cordoba (centre), selon cette source. Selon le schéma adopté en avril, le financement doit être assuré en totalité par la banque française Natixis, par le biais d’un prêt sur 30 ans, avec un délai de grâce de sept ans, garanti par l’émission de bons du Trésor argentin. Mais la remontée des taux sur ces bons, provoquée par une inquiétude des marchés sur la situation économique argentine, a renvoyé une première émission de titres à des jours meilleurs, selon la presse locale. Le paiement des 6,7 milliards de dollars de la dette argentine envers le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics de Buenos Aires, dont la France, devrait désormais faire baisser ces taux, selon la source proche du dossier, ayant requis l’anonymat. “Une partie du financement est basé sur le risque pays, donc si ce risque baisse comme c’est probable”, après l’annonce de la présidente Cristina Kirchner, “le coût du financement baissera aussi”, a-t-on également souligné de source. La presse argentine va plus loin en estimant que le remboursement au Club de Paris, qui rouvre les portes du crédit international aux entreprises argentines et étrangères opérant en Argentine, devrait permettre de mobiliser des capitaux garantis par l’Etat français et donc à moindre coût. Une hypothèse “très prématurée”, selon cette source, qui ne l’exclut pas cependant. “Il y aura, cela est certain, une flexibilité du système de financement” décidé en avril, a encore expliqué cette source, sans donner davantage de détails. Au-delà de cette ligne à grande vitesse, au moins une quinzaine de projets de modernisation du réseau ferroviaire sont dans les cartons du gouvernement, ainsi que des projets dans le secteur énergétique, qui intéressent au plus haut point Alstom, présent en Argentine depuis les années 50. Outre le TGV entre Buenos Aires et Cordoba, le gouvernement souhaite réaliser une liaison équivalente entre la capitale et la station balnéaire de Mar del Plata situé à 400 km plus au sud, et moderniser la liaison entre Buenos Aires et la ville de Mendoza, située à 1.000 km plus à l’ouest. Le gouvernement a promis en outre de moderniser le réseau de transport urbain de la capitale argentine, dont la vétusté avait attiré les critiques sur le projet de TGV Buenos Aires, jugé à cet égard “pharaonique” par l’opposition et une partie de l’opinion publique argentines. Mme Kirchner a également déclaré mercredi soir d’utilité publique un projet de rénovation d’une ligne ferroviaire andine qui prévoit la construction d’un tunnel de 23 km sous la Cordillère pour relier l’Argentine au Chili. |
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