L’exception monétaire tunisienne : cette décimale de trop !

saidan.jpgEzzeddine
Saïdane n’en démord pas. Pour lui, la décimale de trop est à l’origine d’un
certain nombre de difficultés et de confusions à cause, entre autres, de la
mauvaise lecture des chiffres par les services financiers.

 

Il estime que les
pertes de temps engendrées sont du reste comptabilisées et répercutées par
les partenaires étrangers. Un Prix Nobel de l’économie a travaillé sur la
notion du coût de la transaction qu’on ne calcule malheureusement toujours
pas et a démontré son importance dans la prise de toute décision économique.

 

Or, aujourd’hui, à cause de la troisième décimale, nous sommes en train de
gonfler le coût de la transaction, ce qui a pour conséquence la perte
d’efficience. En réalité, c’est tellement plus simple de raisonner en se
disant : le Monde entier fonctionne en centimes, pourquoi pas nous ? Le
Dinar serait dans ce cas divisible en 100 centimes au lieu d’être divisible
en 1000 millimes.

 

Nos chèques, nos écritures comptables et nos systèmes
d’information fonctionneraient à deux décimales, ce qui nous épargnerait des
millions de Dinars de pertes en écriture, et nous éviterait les erreurs
assez fréquentes commises dans les opérations échangées avec les banques
étrangères qui ignorent ce que c’est qu’un millime.

 

M.Saïdane estime que les banques font très souvent l’erreur de multiplier
les montants par 10 parce qu’elles décalent la virgule d’une position
pensant que ce sont des décimales et le montant est tout de suite multiplié
par 10. Ce qui reviendrait à perdre du temps à expliquer que la Tunisie
fonctionne à trois décimales.

 

Quant aux banques partenaires, elles perdent du temps à effectuer les
transactions manuellement ou à adapter leurs systèmes au système monétaire
tunisien. « Si l’on s’amusait à comptabiliser toutes ces opérations, nous
réaliserions qu’elles se chiffrent à des millions de Dinars en écritures.
Car tout effort, rappelons-le, est facturé par nos vis-à-vis étrangers ».

 

 

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A.B.A