[05/09/2008 22:22:42] PARIS (AFP)
La baisse des marchés boursiers s’est poursuivie vendredi à travers la planète, dans le sillage de la chute de Wall Street jeudi soir, une tendance que la publication des , à son plus haut depuis cinq ans, n’a pas enrayée. Après avoir clôturé en forte baisse jeudi soir à Wall Street, avec une dégringolade de 2,99% pour le Dow Jones et de 3,20% pour le Nasdaq, les deux principaux indices américains évoluaient encore en territoire négatif vendredi: vers 16H00 GMT, le DJIA cédait 0,34% à 11.150,04 points et le Nasdaq abandonnait 0,84% à 2.240,08 points. Vendredi, le chômage américain a bondi à son plus haut niveau en cinq ans en août aux Etats-Unis, à 6,1% de la population active contre 5,7% en juillet, tandis que l’économie supprimait 84.000 emplois, licenciant pour le huitième mois consécutif. Le chômage américain est ainsi revenu à son plus haut niveau depuis septembre 2003. “Le marché est focalisé sur les chiffres de l’emploi qui sont ressortis un peu plus mauvais que prévu, mais après sa dégringolade de la veille, il résiste plutôt bien”, a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Après le plongeon de jeudi, “la question est désormais de savoir si cette mauvaise nouvelle n’a pas déjà été intégrée”, a encore déclaré M. Blicksilver, selon qui les investisseurs pourraient être tentés de se lancer dans une chasse aux bonnes affaires.
Si la Bourse de New-York n’a pas paniqué face à ces chiffres du chômage, cela n’a pas pour autant enrayé la dégringolade des places européennes. La Bourse de Paris a ainsi clôturé sur une nouvelle forte baisse vendredi, l’indice CAC 40 abandonnant 2,49% à 4.196,66 points après avoir déjà lâché 3,22% jeudi. “Jusqu’à présent, les marchés avaient parié sur un net rebondissement de l’économie américaine et sur un assouplissement de la politique monétaire européenne. Ces deux derniers jours ont déjoué leurs attentes”, a estimé Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities. La Bourse de Londres a également terminé en forte baisse vendredi, l’indice Footsie-100 perdant 2,26% à 5.240,70 points, soit un troisième recul de plus de deux points de pourcentage en trois séances. Même phénomène à Francfort, où le Dax a terminé en baisse de 2,42% à 6.127,44 points. Jeudi la place allemande avait déjà cédé près de 3%. A Moscou, la Bourse russe s’est laissée aller à la panique, affolée comme ses pairs par l’atrophie de la conjoncture mondiale, qui se conjugue dans son cas avec la dégradation des relations économiques avec l’Occident depuis le début de la crise en Géorgie. Résultat: l’indice RTS a terminé la journée en baisse de 3,76%. L’indice russe est ainsi retombé à son plus bas niveau depuis deux ans, à 1.469,15 points, et il paraît loin le temps où les analystes pronostiquaient un RTS à 3.000 points à la fin de l’année.
Sur les autres places européennes, le Bel-20 a cédé 2,08% à Bruxelles, le PSI 2,68% à Lisbonne, l’AEX 2,0% à Amsterdam, l’Ibex 3,11% à Madrid, le SP/Mib 2,36% à Milan et le SMI suisse 1,53%. Rompant avec l’optimisme suscité la semaine dernière par plusieurs statistiques meilleures que prévu aux Etats-Unis, notamment la croissance du deuxième trimestre, les investisseurs sont redescendus sur terre vendredi, semblant désormais estimer que ces données étaient “trop prometteuses pour être vraies”, selon les stratégistes de BNP Paribas. Vendredi, les places asiatiques ont elles aussi répercuté durement le coup de froid de Wall Street la veille. La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 2,75%, Hong Kong a perdu 2,24%, Singapour 1,97% et Shanghai 3,29%. Toutes les places de la région ont été touchées: Jakarta a cédé 2,5%, Sydney 2,1%, Séoul 1,55% et Manille 1,1%. “Les acteurs de la région ont anticipé des mauvaises nouvelles supplémentaires des Etats-Unis”, a expliqué Kazuhiro Takahashi, un courtier de SMBC Daiwa Securities. “Les investisseurs ont pris leurs bénéfices après avoir acheté activement ces dernières séances (…) et cela va probablement continuer”, a souligné Katsuhiro Kondo, courtier de Tokai Tokyo Securities. |
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