Renault : débrayages dans plusieurs sites contre les suppressions d’emplois

 
 
[11/09/2008 13:52:33] PARIS (AFP)

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ée de l’usine Renault le 11 septembre 2008 à Flins (Photo : Franck Fife)

Renault faisait face jeudi à un mouvement de grève national sous forme de débrayages de quelques heures dans certaines usines, dans le cadre d’un appel à la grève lancé par la CGT contre le projet de de 4.000 emplois en France présenté mardi par la direction.

Sur le site de Douai, qui emploie environ 5.600 personnes, dont 1.522 potentiellement concernées par le plan de départs volontaires, selon la CGT et la direction, l’appel à la grève semblait toutefois peu suivi jeudi matin.

La CGT se refusait à faire de bilan avant la fin de journée. De son côté, la direction évoquait “une vingtaine” de grévistes et “aucun impact” sur la production du site. Comme dans tous les sites de Renault s.a.s. (maison-mère), un comité d’établissement s’est tenu dans la matinée.

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çais concernés par les suppressions d’emploi chez Renault

L’usine Renault de Cléon (Seine-Maritime), près de Rouen, a elle été affectée par un arrêt de travail de deux heures. Selon la CGT, il a été suivi dans cette usine de 4.500 salariés par 20% du personnel des équipes du matin et de la journée, qui étaient appelées à cesser le travail de 09H00 à 11H00. Selon la direction du groupe à Boulogne-Billancourt, le taux de grévistes à Cléon s’élevait à “9,6% sur l’équipe du matin”.

Selon cette même source, qui a donné des précisions uniquement sur “les équipes du matin”, à Sandouville (Seine-Maritime), le mouvement était suivi par 6,3% des salariés, au Mans (Sarthe) par 6,2%, à Flins (Yvelines) par 1,6%, à Rueil-Lardy (Hauts-de-Seine) par 4%, et par 2% des salariés à Grand-Couronne (Seine-Maritime). Au Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et Aubevoye (Eure), le taux de grévistes était selon la direction de 4,7%.

Sans chiffrer le nombre de sites touchés par les débrayages, la direction du groupe a souligné que “cela n’affectait pas l’ensemble des sites de Renault”.

Fabien Gâche, délégué syndical central CGT de Renault, s’est dit “plutôt satisfait de la mobilisation”, saluant les débrayages de “400 personnes à l’usine de Cléon sur environ 1.000 salariés, et de près de 500 à Sandouville (Seine-Maritime) sur 800 personnes”.

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îne de montage le 30 août 2007 à l’usine Renault de Sandouville (Photo : Robert Francois)

Interrogé par l’AFP, un délégué syndical CGT du Technocentre de Guyancourt (Yvelines) a affirmé que 800 personnes s’étaient réunies devant le centre jeudi matin, provoquant selon lui une “interruption du comité d’établissement pendant une heure”.

Les rassemblements se sont tenus au moment où était annoncé par la direction, devant les comités d’établissement, le nombre de départs volontaires envisagés pour chaque site.

La CGT avait appelé mardi les salariés de Renault s.a.s. (maison-mère) à faire grève jeudi contre le plan de 3.000 départs volontaires annoncé par la direction et le millier de suppressions d’emplois supplémentaires prévu à Sandouville (Seine-Maritime).

 11/09/2008 13:52:33 – Â© 2008 AFP