Alors qu’un débat d’étape
se tient actuellement au sein de la Commission nationale pour l’emploi, le
‘’Classement Doing Business 2009’’ réalisé par la Banque mondiale et datant
du 10 septembre 2008 vient comme un choc pour nous rappeler que si notre
environnement des affaires ne s’améliore pas de manière vraiment radicale,
toutes nos solutions pour attirer les investisseurs n’auraient aucun impact.
Les parole de Michael Klein, Vice-président pour le développement financier
et du secteur privé de la Banque mondiale/SFI ressemblent à une sonnerie
d’alarme : ‘’Les pays ont besoin de règles efficaces, faciles à appliquer et
accessibles à tous ceux qui les utilisent. Sinon, les entreprises sont
prisonnières d’une économie informelle et non réglementée, où elles ont
difficilement accès au crédit, recrutent moins d’employés, et où les
travailleurs ne sont pas protégés par le droit du travail.’’
En vérité, la Tunisie n’est pas si mal placée que cela dans ce classement
puisqu’elle arrivé à la 73ème place sur 181 pays, donc dans la moitié nord
du camembert.
On y dit même que la Tunisie est l’un des premiers réformateurs de la
région, qu’elle a aboli le capital minimum obligatoire pour les sociétés à
responsabilité limitée en adoptant la nouvelle loi relative à l’initiative
économique, que la loi autorise également les investisseurs minoritaires à
demander à un juge d’annuler les transactions préjudiciables entre parties
apparentées, que la Banque centrale de Tunisie recueille et diffuse à
présent auprès des banques des renseignements plus détaillés — qu’il
s’agisse d’informations positives (tels que le montant d’un prêt) ou
négatives (tels que les arriérés et défaut de paiement), que les
particuliers et les entreprises peuvent vérifier les renseignements sur leur
solvabilité dans tous les bureaux de la Banque centrale, que le ministère
des Finances a lancé un nouveau service qui simplifie le paiement des taxes
et impôts…
On y signale également que notre domaine de réforme actuel s’étend à la
création d’entreprise, l’obtention de prêts (information sur le crédit), la
protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce
transfrontalier…
Tout cela est très encourageant, certes…
Mais c’est très insuffisant aussi ! Il faut faire partie des meilleurs si
l’on souhaite avoir une place au soleil avec ceux que le ‘’Classement Doing
Business 2009’’ décrit comme le Top 25 en matière de facilité de faire des
affaires. Cette année, ce sont Singapour, la Nouvelle-Zélande, les
Etats-Unis, Hong Kong (Chine), le Danemark, le Royaume-Uni, l’Irlande, le
Canada, l’Australie, la Norvège, l’Islande, le Japon, la Thaïlande, la
Finlande, la Géorgie, l’Arabie saoudite, la Suède, le Bahreïn, la Belgique,
la Malaisie, la Suisse, l’Estonie, la République de Corée, Maurice et
l’Allemagne !!!
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