[13/09/2008 21:02:54] NICE (AFP)
Un bon dosage entre les politiques budgétaire et monétaire en zone euro peut “utilement servir la cause de la croissance”, a estimé samedi la ministre française des Finances Christine Lagarde, un appel indirect à la BCE à envisager une future baisse de ses taux. “Nous considérons qu’un bon mix entre politique budgétaire et monétaire peut utilement servir la cause de la croissance et de la lutte contre l’inflation”, a déclaré Mme Lagarde, dont le pays préside l’UE, au cours d’une conférence de presse. “En ayant des politiques budgétaires prudentes, nous aidons à trouver un bon mix” entre ces politiques, a-t-elle ajouté à l’issue d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales européens à Nice (sud de la France). Une façon de souligner que les ministres européens qui se sont engagés lors de leur réunion à ne pas laisser filer leurs déficits publics, à poursuivre le cap des réformes structurelles et à surveiller de près l’évolution des salaires, pourraient espérer en retour que la Banque centrale européenne (BCE) se montre un peu plus souple quant à une possible baisse de ses taux d’intérêt. Certains pays européens commencent à lancer des appels du pied à la BCE pour qu’elle envisage à terme de baisser ses taux face au ralentissement de la croissance, comme ce qui s’est passé aux Etats-Unis. L’inflation a ralenti en août à 3,8% sur un an, après 4% en juillet, et les économistes estiment que le pic pourrait avoir été passé. “Nous avons un mandat premier qui est la stabilité des prix”, a répondu le président de la BCE Jean-Claude Trichet au cours de la même conférence de presse, une manière de dire que la banque centrale ne changeait pas son cap. Néanmoins, a-t-il reconnu, “tout ce qui peut être fait pour renforcer la flexibilité de nos économies”, comme les réformes structurelles, le respect des limites européennes en matière de déficit ou la surveillance des salaires, “va dans le sens d’une économie plus souple (…) dans laquelle on peut avoir un meilleur ancrage des anticipations d’inflation”. Une manière de dire que les annonces faites par les ministres pourraient avoir partiellement l’effet escompté de calmer certaines inquiétudes de la BCE concernant l’inflation. |
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