[12/09/2008 15:05:56] EINDHOVEN (AFP)
Le fabricant néerlandais de semi-conducteurs NXP, basé à Eindhoven (Pays-Bas), a annoncé vendredi qu’il va supprimer 4.500 emplois dans le monde, fermer trois usines et mettre en vente son site industriel à Caen en France. Les fermetures sont prévues à Fishkill (Etat de New York) aux Etats-Unis en 2009, à Nijmegen (Pays-Bas) et à Hambourg (Allemagne) d’ici 2010. En France, l’usine de Caen va être mise en vente, a indiqué le groupe dans un communiqué. Mais en l’absence de repreneur, “elle pourrait être également fermée en 2009”, a déclaré le président de NXP, Frans van Houten, lors d’une conférence téléphonique. Le groupe compte 1.100 salariés à Caen, mais seul le site industriel qui emploie 350 personnes est concerné, a précisé à l’AFP un porte-parole de NXP. Concernant les deux autres sites de NXP en France, à Suresnes (Hauts-de-Seine) et à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), qui regroupent une centaine de salariés, “nous ne sommes pas encore en mesure de dire s’ils seront touchés ou pas”, a-t-il ajouté. Ces mesures, qui vont permettre de réaliser 550 millions de dollars d’économies par an, visent à répondre notamment à la “faiblesse du dollar” et à “l’environnement économique morose”, a expliqué M. van Houten. Il a aussi mis en avant la “réduction de la taille de l’entreprise” suite à la cession de ses activités sans fil à une société contrôlée à hauteur de 80%, et bientôt de 100%, par le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics. “Cette restructuration est une mesure dure et il est regrettable que nous devions nous séparer de salariés”, a déploré le dirigeant. “Cependant, a-t-il poursuivi, ces changements vont faire de NXP une société forte, rentable et en croissance avec un ++cash flow++ positif”, a estimé M. van Houten. NXP va désormais concentrer l’essentiel de sa production sur deux sites européens, à Nijmegen (Pays-Bas) et à Hambourg (Allemagne), ainsi qu’à Singapour. Le groupe NXP, créé par Philips il y a une cinquantaine d’années, emploie 31.000 salariés dans plus de vingt pays et a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 6,32 milliards de dollars. Il occupe le dixième rang mondial d’un secteur des semi-conducteurs en pleine restructuration et qui requiert de lourds investissements en recherche et développement. Dans ce contexte difficile, les fabricants tendent à réduire leurs capacités de production: ainsi, STMicroelectronics a fermé plusieurs usines ces dernières années et augmenté son recours à la sous-traitance. |
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