[15/09/2008 06:41:27] WASHINGTON (AFP) La banque d’affaires américaine Lehman Brothers a annoncé lundi dans un communiqué qu’elle allait se déclarer en faillite dans la journée, “afin de protéger ses actifs et de maximiser sa valeur”. La banque a précisé que cette déclaration de faillite avait été autorisée par son directoire et sera déposée lundi auprès de la Cour des faillites des Etats-Unis pour le district sud de New York. “Les clients de Lehman Brothers, y compris les clients de sa filiale à 100% Neuberger Berman Holdings, pourront continuer à négocier leurs titres ou à prendre toute décision qui leur semblera nécessaire concernant leurs comptes”, souligne le communiqué. La banque d’affaires a perdu quelque 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre de l’exercice en cours, après avoir été contrainte à d’importantes dépréciations d’actifs au niveau de son portefeuille de crédits immobiliers. Cette déclaration de mise en faillite est la conséquence de l’impossibilité pour Lehman Brothers de trouver un repreneur, avec le retrait dimanche de la dernière banque intéressée, la Barclays. La banque britannique a estimé qu’une reprise de Lehman était impossible sans une aide de l’Etat fédéral américain comparable à celle accordée en mars à JPMorgan Chase lors de son rachat d’une autre banque d’affaires en difficulté, Bear Stearns, ont affirmé le New York Times et le Wall Street Journal.
Barclays a confirmé lundi dans un communiqué qu’elle avait envisagé de reprendre la banque d’affaires américaine et y a avait renoncé car cela “n’aurait pas été dans l’intérêt de ses actionnaires”. Le groupe a expliqué qu’il avait ajourné un séminaire qu’il devait tenir ce lundi à Londres et mardi à New York, et qui devait être consacré à ses activités de banque d’investissement, “en raison des développements concernant Lehman Brothers ce week-end”. “Nous confirmons que Barclays a envisagé un rapprochement avec Lehman Brothers et n’a pas donné suite parce qu’il était impossible de conclure une transaction qui soit dans l’intérêt des actionnaires de Barclays”, a indiqué le groupe dans son bref communiqué, sans détailler ses motifs. Barclays a ainsi confirmé de manière officielle des informations qu’avaient donné la veille des sources officieuses au sein du groupe bancaire britannique. Une source au sein de la banque, qui a requis l’anonymat, avait indiqué à l’AFP dimanche soir que Barclays n’était plus intéressée par la reprise de la banque d’affaires américaine. |
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