[19/09/2008 16:00:38] PARIS (AFP)
Le salaire mensuel de base (SMB) a augmenté de 0,9% au deuxième trimestre 2008, ce qui porte, en un an, sa hausse à 3,1% mais à “une perte de pouvoir d’achat de 0,4 point”, selon un indice définitif diffusé vendredi par le ministère de l’Emploi. Le salaire mensuel de base (SMB) exclut les primes, gratifications et rémunération des heures supplémentaires. La perte de pouvoir d’achat du SMB, qui s’explique par une évolution inférieure à la hausse des prix (+3,5%), a été plus importante pour les salariés travaillant dans le tertiaire (-0,5 point) que dans l’industrie (-0,3 point) et la construction (-0,1 point), a précisé le ministère. Par catégorie socio-professionnelle, les ouvriers et les employés progressé plus rapidement que les autres, à +1,1% au cours du 2ème trimestre, sur fond de revalorisation anticipée automatique du Smic liée au pic d’inflation. Cadres et professions intermédiaires ont moins bien renégocié leurs salaires au 2ème trimestre (+0,7%).
L’évolution du salaire mensuel de base reflète la variation moyenne des salaires et est estimée à partir d’une enquête trimestrielle sur l’activité et les conditions d’emploi de la main d’oeuvre (Acemo) de la Dares (Direction des études du ministère). Le ministère a en outre indiqué que l’indice du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO), qui sert pour le calcul de la revalorisation du Smic, avait progressé de 1,1% au 2ème trimestre et de 3,4% sur un an. Le niveau du Smic a été relevé par anticipation en mai en raison d’un pic d’inflation. Le Smic a été fixé à 8,71 euros de l’heure au 1er juillet, un niveau équivalent seulement au rattrapage de l’inflation, et, pour la deuxième année consécutive, sans coup de pouce du gouvernement. Pour cette année, l’Insee prévoit que le salaire nominal moyen des Français aura beau augmenter de manière “plus dynamique” qu’en 2007, le salaire réel va stagner, et même baisser pour les agents des administrations publiques, à cause de la poussée de l’inflation. Autre enseignement de la note du ministère, dans les entreprises de dix salariés ou plus, le temps partiel a légèrement diminué, avec 84,5% de salariés à temps complet et 15,5% à temps partiel fin juin (contre 15,8% un an plus tôt). Enfin, la part des salariés en CDD repart à la hausse pour atteindre un niveau inédit de 7,4%. Les entreprises de dix à dix-neuf salariés recrutent davantage en CDD que les autres, de même, les industries agricoles et alimentaires, le commerce, les services aux entreprises. Les services aux particuliers et le domaine éducation, santé, action sociale sont champions des CDD avec plus d’un salarié sur dix dans ce cas. |
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