[21/09/2008 11:19:48] LAGOS (AFP)
Le principal groupe armé du sud du Nigeria, le , a annoncé dimanche un “cessez-le-feu unilatéral” après une semaine d’attaques contre des installations pétrolières dans le delta du Niger dans le cadre d’une “guerre du pétrole” qu’il a lancée le 14 septembre. “A partir de 01H00 (00H00 GMT), le 21 septembre 2008, une semaine exactement après avoir lancé nos représailles, le Mend entamera un cessez-le-feu unilatéral et ce jusqu’à nouvel ordre”, a déclaré le groupe armé dans un communiqué. Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend) met cependant en garde contre une reprise de sa “guerre du pétrole” qui sera “féroce”, à la moindre “attaque non provoquée” de l’armée sur ses positions. Dimanche dernier, le groupe armé avait annoncé le lancement d’une “guerre du pétrole” sous le nom de code “Ouragan Barbarossa” et avait ensuite revendiqué quotidiennement des attaques d’installations pétrolières, se concentrant contre la compagnie anglo-néerlandaise Shell. Après “Ouragan Barbarossa”, la nouvelle phase de son action, correspondant à un “état d’alerte”, a été baptisée “Vigilance Tempête tropicale” par le Mend. Shell, qui n’a confirmé que deux des six attaques revendiquées cette semaine par le groupe armé, a déclaré vendredi soir l’état de “force majeure” sur ses chargements de brut léger au terminal de Bonny (sud) “en raison des pertes de production causées par les récentes attaques”, sans préciser la quantité de brut concernée. La mesure permet à la compagnie de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d’événements imprévus, sans encourir de pénalités. La dernière attaque revendiquée par le Mend remonte à vendredi soir, lorsque le groupe a “détruit” “un important oléoduc” appartenant à Shell, à Buguma Front, dans l’Etat de Rivers (sud). Cet Etat est situé dans le delta du Niger d’où le Nigeria tire 90% de ses devises. Le groupe armé avait aussi menacé de “continuer chaque jour à ronger les infrastructures pétrolières au Nigeria jusqu’à ce que les exportations de pétrole atteignent (le niveau) zéro”. Apparu début 2006, le Mend affirme se battre pour les populations locales et un meilleur partage des richesses pétrolières. Il a multiplié attaques, enlèvements d’expatriés et sabotages. Ces violences ont fait perdre au pays environ un quart de sa production quotidienne d’or noir. Actuellement, la production oscille entre 1,8 et 2 millions de barils par jour, contre 2,6 mbj il y a deux ans. |
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