Le recours limité aux
crédits agricoles, outre la pyramide d’âge des agriculteurs, dont près de
50% dépasse les 60 ans ainsi que la désaffection et le peu d’engouement des
jeunes pour le travail de la terre, le manque de rentabilité financière et
le déficit en termes de main-d’œuvre agricole dans plusieurs régions du
pays, seraient à l’origine du problème de l’emploi dans le secteur de
l’agriculture. En tout cas, c’est ce que semble dire les membres de la
Commission nationale de la consultation sur l’emploi lors d’une réunion sur
le thème : “L’emploi dans le secteur de l’agriculture”.
M. Mongi Bédoui, expert en développement et membre de la Commission, a parlé
des difficultés qui freinent l’apport du secteur en matière d’emploi, dont
le morcellement de la propriété foncière et les superficies agricoles de
petites dimensions, ainsi que le faible taux des cultures intensives. M.
Bédoui a insisté sur l’importance de mettre en place une stratégie visant à
assurer une formation adéquate à la main-d’œuvre agricole et à prévoir un
plan d’action en matière de vulgarisation agricole.
Le lien étroit entre le secteur agricole, l’industrie et les services, n’est
plus à démontrer ont affirmé les experts lors de cette réunion. D’où
l’importance de la création de centres régionaux pour l’amélioration de la
qualité du produit destiné à l’exportation afin de le rendre plus
compétitif, la diminution des taux d’intérêt des crédits agricoles, tout
comme il faudrait prévoir des mécanismes pour accorder des privilèges et des
incitations aux jeunes afin qu’ils s’impliquent davantage dans ce secteur.
Rappelons que l’agriculture assure 542 mille emplois selon les estimations
établies au titre de l’année 2004-2005 et constitue un secteur stratégique
qui a réalisé, durant le Xème plan de développement, un taux de 12.6% du
Produit Intérieur Brut (PIB).
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