Les articles touchant au domaine de la finance, fluctuant par excellence,
sont à prendre et rédiger avec précautions. La moindre erreur peut être
fatale. C’est ce que nous répète sans cesse le chef à Webmanagercenter. Et
pour cause. Intronisé depuis quelques années comme l’un des outils de
travail préféré du journaliste en ligne, et même des dirigeants économiques,
Google peut aussi faire de sérieux dégâts.
Une petite leçon qu’a apprise un chef d’entreprise américain à ses dépens,
dans ses démêlés avec le moteur de recherche. Une agence traitant des
affaires boursière, Bloomberg pour ne pas la nommer, a rediffusé un article
publié sur Google News, et issu d’un journal américain. Le problème c’est
que l’article n’y allait pas avec le dos de la cuillère, rajoutant même une
louche sur les déboires économiques de United Airlines. Une compagnie
aérienne qui sera ainsi abattue en plein vol par le journaliste indélicat.
Puisque les cours de son action ont dégringolé, passant de 13 dollars
l’unité à un calamiteux 3 dollars. Une baisse de 75% en quelques heures.
Autant dire une cascade de problèmes pour les investisseurs. Seulement voilà
: l’article à l’origine de tant de déconvenues date de 2001. Par l’une de
ces bizarreries dont le net a le secret, le papier s’est retrouvé de nouveau
référencé par Google News. Puis repris automatiquement par Bloomberg…
Des problèmes d’un nouveau type, liés à la nature même du support Internet,
apparaissent. Les articles publiés sur le web, surtout s’ils le sont par un
portail d’une certaine importance, comme votre portail préféré, sont
automatiquement répertoriés par Google. Ils deviennent ainsi une référence
pour ceux qui veulent se renseigner sur telle société ou telle autre. La
multiplication de sites web à caractère économique, en Tunisie, peut ainsi
favoriser l’émergence de ce type d’erreur. Des «erreurs» qui ne sont pas
nécessairement fortuites, quand l’auteur est malintentionné. Le
référencement étant ce qu’il est, des éléments pas toujours positifs pour
l’entreprise arriveront en première position. Pis :
certaines données publiées ainsi à la va-vite ou même par erreur peuvent
être lourds de conséquence. Et même si l’article incriminé est retiré, ou
complété par d’autres informations tendant à relativiser les aspects
négatifs décrits, les nouveautés ne seront pas nécessairement reprises dans
la même position par le moteur de recherche. L’information restant ainsi
disponible peut causer un certain préjudice à des sociétés cotées.
D’autre part, les anecdotes rapportées par nos journalistes tendent à nous
conforter dans notre opinion: les infos publiées par votre Webmanagercenter
sont décortiquées, analysées sous toutes les coutures par des intervenants
de l’économie nationale. Des intervenants parfois d’une certaine
dimension… Mieux : une info passée quasiment inaperçue dans la presse
imprimée acquiert parfois une nouvelle importance en passant sur notre
portail, sur le Net. Certainement aussi pour des raisons de crédibilité.
Certes notre place boursière n’est pas aussi réactive que Wall Street. Les
fluctuations y sont loin de démarrer au quart de tour, comme c’est le cas
dans d’autres pays de la région. Il n’empêche. De grands
groupes tunisiens ont fini par faire leur entrée (remarquable et remarquée)
sur la place. Et bon an mal an, notre Bourse évolue aussi. Autant de raisons
pour nous de prendre des pincettes pour manier cette nitroglycérine
informationnelle. Résultante de l’information libérée… sur le Net.
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