[23/09/2008 16:49:11] NEW YORK (Nations unies) (AFP)
Le président français Nicolas Sarkozy a proposé mardi la constitution d’un “espace économique commun qui unirait la Russie et l’Europe”, lors d’un discours prononcé devant l’assemblée générale des Nations unies. “C’est parce qu’elle veut la paix que l’Europe dit à la Russie qu’elle veut avoir avec elle des liens de solidarité, qu’elle veut bâtir avec elle un avenir partagé, qu’elle veut être son partenaire. Pourquoi ne pas construire, à l’échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l’Europe ?”, a déclaré M. Sarkozy. “Mais l’Europe dit à la Russie avec la même sincérité qu’elle ne peut transiger sur le principe de souveraineté et de l’indépendance des Etats, sur leur intégrité territoriale, sur le respect du droit international”, a-t-il poursuivi en évoquant la crise russo-géorgienne. “L’Europe ne veut pas la guerre froide. L’Europe veut la paix et la paix est toujours possible quand on la veut”, a insisté le président en exercice de l’UE, “elle dit à tous les Etats qu’elle ne peut accepter le recours à la force pour régler un différend”. L’UE a fermement condamné la reconnaissance unilatérale par Moscou des républiques séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, à la suite du conflit armé qui a opposé en août les troupes russes à celles de Géorgie. Selon un accord conclu le 8 septembre par Nicolas Sarkozy avec les présidents russe Dmitri Medvedev et géorgien Mikheil Saakachvili, la Russie s’est engagée à retirer ses troupes du territoire géorgien (hormis l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud) d’ici au 10 octobre, après le déploiement sur le terrain avant le 1er octobre de 200 observateurs de l’UE. Cet accord prévoit aussi l’ouverture le 15 octobre à Genève de “discussions internationales” dont les modalités restent à définir portant sur “la stabilité et la sécurité dans le Caucase”. Lors du Conseil européen extraordinaire à Bruxelles, les 27 ont décidé de reporter les négociations sur un accord renforcé avec Moscou “tant que le retrait des troupes (russes) sur leurs positions antérieures au 7 août n’aura pas été réalisé”, comme s’y était engagé précédemment Moscou. Ces négociations visent à renforcer les liens déjà étroits établis entre Européens et Russes depuis la fin de l’URSS, et à garantir les importations européennes en gaz et pétrole russe. |
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