[24/09/2008 17:39:30] WASHINGTON (AFP)
Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke s’est dit mercredi “très inquiet” des risques pesant sur la croissance et a jugé que le produit intérieur brut des Etats-Unis “devrait croître au deuxième semestre à un rythme bien bien inférieur à son potentiel”. “Les risques pour la croissance restent très inquiétants”, tout comme le restent les “risques de hausse de l’inflation”, a souligné le patron de la banque centrale américaine. “Le PIB devrait croître au deuxième semestre à un rythme bien bien inférieur à son potentiel et se reprendre ensuite progressivement à mesure que le fonctionnement des marchés financiers redeviendra normal et que la correction du marché de l’immobilier aura atteint son terme”, a relevé M. Bernanke devant la Commission économique mixte du Congrès américain. Toute prévision de croissance est cependant rendue très délicate du fait de “l’incertitude supérieure à la normale” qui règne, eu égard aux “conditions extraordinaires” créées par la crise financière, a-t-il cependant ajouté. “Les fluctuations des cours du pétrole ces jours-ci illustrent la difficulté qu’il y a a prédire la tendance future des cours des matières premières. Par conséquent, les risques de hausse de l’inflation restent également un motif de grande inquiétude”, a ajouté M. Bernanke. La détérioration des perspectives économiques à l’étranger fait que “dans les trimestres à venir, la contribution nette des exportations à la production américaine ne devrait pas être aussi importante qu’elle ne l’a été au premier semestre”, a estimé M. Bernanke. M. Bernanke a aussi estimé que “les dépenses des ménages resteront au mieux stagnantes à court terme”. M. Bernanke a redit également devant les parlementaires les raisons pour lesquelles la crise financière affecte tous les agents économiques américains (particuliers comme entreprises). “Ce qui se passe en ce moment sur les marchés financiers affecte directement l’ensemble de l’économie par plusieurs biais, mais principalement en rendant plus difficile l’accès au crédit”, a-t-il dit. “Lorsque les prêteurs resserrent le crédit, alors les dépenses, la production et les créations d’emplois ralentissent. De manière surprenante, l’activité économique réelle s’est montrée résistante au deuxième trimestre, mais plus récemment elle apparaît avoir ralenti fortement”, a-t-il noté, exhortant les parlementaires, comme il l’avait fait la veille, à voter rapidement le plan de sauvetage des banques présenté par le Trésor américain. Les autorités américaines doivent publier vendredi les chiffres définitif de la croissance du deuxième trimestre estimée pour l’instant à 3,3% en rythme annuel. |
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