67 milliards de dollars américains !

Par : Tallel


Par Tallel BAHOURY

Non, il ne s’agit pas d’un
gain au loto, ni des pertes d’une multinationale, encore moins le chiffre
d’affaires de Webmanagercenter. C’est tout simplement le coût estimatif de
la dégradation de l’environnement dans le monde arabe. Ce chiffre a été
avancé par le ministre libanais en Charge de l’Environnement, Antoine Karam,
se basant sur une dernière étude de la Banque mondiale portant sur 5 pays
arabes selon laquelle le coût de la dégradation actuelle de l’environnement
est estimé à 20 milliards de dollars, soit 4,12% du Produit National Brut
(PNB).

Pour parvenir à cette rondelette somme de 67 milliards de dollars, M. Karam
est parti d’un calcul simple : le Produit National Brut des pays arabes
étant de 1684 milliards de dollars américains, il a simplement estimé que la
dégradation de l’environnement de ces pays pourrait s’élever à 67 milliards
de dollars. C’est notre confrère libanews.com qui l’affirme.

D’où l’appel du ministre libanais aux pays arabes ‘’à l’amélioration des
conditions socio-économiques pour réduire la migration de la jeunesse, à
l’augmentation des investissements et au développement du marché de
l’environnement qui ne représente actuellement que 1% du marché mondial’’.

Mais pragmatique et réaliste, M. Karam veut d’abord ‘’nettoyer devant sa
porte’’ avant de demander aux autres d’en faire de même. C’est ainsi qu’il
a indiqué, selon libanews.com, que 100 complexes industriels libanais seront
transformés sur l’ensemble du territoire libanais pour un coût global de 12
millions de dollars entièrement financés par le Fonds Multilatéral Américain
pour être conformes aux standards internationaux.

Dans le même ordre d’idées, le ministre libanais de l’Environnement invite
ses homologues des autres pays arabes ‘’à promouvoir le développement
durable en lançant une initiative de coordination entre les différents
pays….’’ et ce d’autant plus que le Liban, mais également la majorité des
pays arabes sont signataires de nombreux traités et conventions relatives à
la protection de l’environnement dont la convention de Vienne et le
protocole de Montréal relatif à la protection de la couche d’Ozone.

Comme on l’aura compris, malgré les différentes guerres avec tout ce que
cela entraîne comme conséquences économiques et sociales, le Liban semble, à
chaque fois, dire qu’il n’y a pas de fatalité. Car on pourrait que, ruiné
qu’il, le Liban ne pouvait même pas se permettre de créer un ministère
chargé de l’Environnement. Vous savez, comme dit une sagesse africaine, la
souffrance est une école!