[28/09/2008 15:20:34] WASHINGTON (AFP) Les chefs de file du Congrès américain et l’administration Bush étaient en bonne voie dimanche de s’entendre sur un plan de sauvetage bancaire historique qu’ils espéraient présenter au vote avant l’ouverture des marchés lundi. Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, s’est félicité tôt dimanche matin des “progrès importants” accomplis pendant que le chef de la majorité au Sénat, le démocrate Harry Reid, a parlé de “percée” dans les âpres négociations sur le plan prévoyant de débloquer 700 milliards de dollars pour racheter les créances douteuses des banques. “Nous avons travaillé très dur sur la question”, a déclaré Henry Paulson lors d’une conférence de presse. “Nous avons effectué des progrès importants vers un accord qui marchera et sera efficace pour les marchés et pour tous les Américains”, a-t-il ajouté.
L’un des chefs de file républicains au Sénat, Judd Gregg, avait estimé samedi soir que le Congrès “pourrait faire une annonce” dimanche. La présidente démocrate de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, a fait état de “progrès importants”. “On doit y parvenir –le mettre sur papier– afin que l’on puisse l’adopter formellement” par un vote, a-t-elle ajouté. Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a quant à lui parlé de “percée” dans les négociations et prédit une annonce formelle plus tard dimanche. Le président George W. Bush et ses conseillers sont “très satisfaits des progrès” accomplis, a dit un porte-parole de la Maison Blanche Tony Fratto, à des journalistes. L’administration Bush veut faire adopter en urgence un plan de renflouement des banques mais elle s’est opposée à des réticences, émanant de son propre parti républicain, qui voit d’un mauvais oeil cette intervention, unique dans l’histoire américaine, de l’Etat dans le secteur privé.
Obtenir que le Congrès approuve ce plan avant l’ouverture lundi des places financières mondiales est vital pour l’administration américaine afin de calmer les marchés et stabiliser le système financier. Nancy Pelosi avait formulé “l’espoir d’obtenir un accord” samedi, en soulignant que des modifications avaient déjà été apportées au projet de M. Paulson. Elle a cité notamment des dispositions qui accorderaient aux contribuables des parts de ce que rachète l’Etat qui, au fil du temps, pourraient reprendre de la valeur, ainsi qu’une modification du système de compensation financière des dirigeants d’entreprise. D’autres points d’achoppement concernaient notamment la méthode que l’Etat utilisera pour effacer les actifs douteux des banques mises à mal par la crise des crédits hypothécaires à risque, dits +subprime+.
Les républicains préfèreraient un système d’assurance garantie par l’Etat plutôt qu’une intervention directe dans le secteur privé aux frais des contribuables. “On veut être sûr que Wall Street paye sa part”, a déclaré le leader de la minorité à la Chambre, le républicain John Boehner. “En tout cas, une chose est sûre: on ne quitte pas la place, tant qu’on n’a pas passé cette loi”, a déclaré Mme Pelosi alors que le Congrès devait interrompre normalement sa session vendredi jusqu’à la présidentielle du 4 novembre. Dans son allocution hebdomadaire samedi, le président George W. Bush a de nouveau plaidé pour l’adoption du plan, avertissant qu’une panne du système financier se traduirait par “des difficultés financière pour nombre” d’Américains. Les autorités craignent une récession majeure si les banques, mises à mal par leurs mauvais paris sur les “subprimes”, ne peuvent plus alimenter l’économie en crédits, provoquant ralentissement et chômage. |
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