Avant 2030, date à
laquelle les économistes s’accordent à dire que la Chine sera la première
puissance économique du monde, M. Chen Deming, le ministre chinois du
Commerce, a d’ores et déjà indiqué que son pays deviendra, en 2009, le plus
grand marché de consommation d’Asie. Il a fait cette déclaration lors de la
Foire internationale du commerce et des investissements de Xiamen, dans la
province du Fujian (est de la Chine), tout en précisant que le logement et
le tourisme élargiraient leurs parts sur le marché chinois. En effet, “en
tant que l’un des marchés de consommation à la croissance la plus rapide du
monde, a-t-il déclaré, la Chine est un leader mondial dans les ventes de
téléphones portables, dans le tourisme intérieur et dans la pénétration du
réseau à large bande”.
Et ce n’est pas tout, puisque M. Chen a également affirmé que la était le
deuxième plus gros vendeur et acheteur d’or et d’automobiles du monde, et
qu’il se classait troisième dans la consommation d’articles de luxe et de
produits médicaux.
En tout cas, malgré toutes les critiques formulées à son égard, force est de
remarquer que le revenu des Chinois progresse plus vite que bon nombre, car,
toujours selon le ministre chinois du Commerce, en 2007, le PIB moyen par
habitant était de 2.456 dollars (ils sont plus de 1,3 milliard), et que pour
la première fois, la consommation avait occupé une part plus importante que
les investissements dans le développement économique du pays. Cependant,
théoriquement, c’est plus facile à dire qu’à faire, quand on sait que la
Chine est encore dépendante du commerce extérieur à plus de 60%.
N’empêche, rien ne semble altérer ou freiner l’optimisme du ministre chinois
qui promet que la Chine sera le plus grand marché d’articles de luxe du
monde avant 2014, avec une part de marché de 23%, et que le pays se classera
au quatrième plus grand fournisseur de touristes avant 2015. Sachant que,
actuellement, la Chine est le deuxième plus grand marché de consommation
d’Asie derrière le Japon…
Lecteur que vous êtes, vous vous demandez sans doute en quoi cela peut
intéresser la Tunisie. Mais seulement voilà, selon notre modeste
observation, malgré l’étroitesse de notre pays, nous pensons que la Tunisie
peut tirer meilleur parti du boum économique chinois. Malheureusement, les
préalables d’une éventuelle profitabilité du marché chinois n’existent pas.
Pour commencer, quelles sont les entreprises tunisiennes présentent en Chine
aujourd’hui ? Quels sont les produits tunisiens vendus sur le marché chinois
? Existe-t-il une chambre de commerce ou comité d’affaires tuniso-chinois ?
En un mot, en dehors des canaux officies –comprenez par là entre Etat et
Etat-, quels sont les courants d’affaires existent-ils entre Tunisiens et
Chinois ?
Or, pourtant à l’analyse de la situation, il y a bien des similitudes entre
les peuples tunisien et chinois, ils sont tous les deux des ‘’commerçants-nés’’.
C’est ce qui nous pousse à suggérer que les capitaines d’industrie et autres
hommes d’affaires tunisiens regardent plus maintenant du côté de l’Asie,
convoitise de toute sorte d’entreprises.
In fine, il faut impérativement prendre pied sur le marché chinois, certes
difficile, mais à l’arrivée beaucoup à gagner. Nous disons que, la plupart
du temps, pour pouvoir il suffit simplement de le vouloir. Et nous savons
que la volonté existe, aux opérateurs économiques de faire le pas !
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