L’Etat belge prêt à soutenir aussi la banque Dexia en cas de difficulté

à Nice (Photo : Dominique Faget)

L’Etat belge est prêt à apporter également son aide à la banque franco-belge Dexia, comme elle a soutenu Fortis, en cas de difficulté, a indiqué lundi le ministre belge des Finances Didier Reynders, alors que le cours en Bourse de Dexia est en forte baisse.

Le gouvernement belge donne pour Dexia “la même garantie qu’on ne laissera personne au bord de la route, personne en difficulté”, a indiqué M. Reynders, qui était interrogé sur la radio RTBF sur la réponse qui pourrait être apportée en cas de problèmes chez Dexia.

“Nous sommes évidemment attentifs à la situation de l’ensemble des banques”, a-t-il ajouté. “Quel que soit l’actionnaire, quel que soit le partenaire, notre première préoccupation, c’est l’épargnant, c’est le système financier lui-même”, a-t-il ajouté. “Il y a parfois des responsabilités à prendre”, a affirmé M. Reynders.

Lundi, à 10H30 (08H30 GMT), l’action Dexia chutait de 23,14% à 7,74 euros à la Bourse de Paris, après que le quotidien Le Figaro eut annoncé une possible augmentation de capital prochainement.

Dexia a réuni son conseil d’administration “par téléphone” dimanche soir, a indiqué à l’AFP une porte-parole de la banque franco-belge, officiellement “pour faire le point sur la situation après Fortis”.

“Selon certaines sources, une augmentation de capital pourrait être annoncée très rapidement (par Dexia) pour reconstituer ses fonds propres et rassurer les marchés”, a indiqué lundi Le Figaro, rappelant que la banque “fait partie des établissements financiers fragilisés et sous haute surveillance”.

à Bruxelles (Photo : Etienne Ansotte)

Les gouvernements des trois Etats du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) ont annoncé dimanche leur intention de nationaliser partiellement le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, en grande difficulté, en y injectant un total de 11,2 milliards d’euros.

Dans la perspective d’une augmentation de capital de Dexia, “ses principaux actionnaires, des communes belges et la Caisse des dépôts et consignations, côté français, seront sollicités”, a par ailleurs avancé Le Figaro.

“On a des communes qui depuis des années reçoivent des dividendes des résultats de Dexia. Je crois qu’elles en ont été ravies. Le problème est de savoir dans les années à venir si l’on veut encore recevoir des dividendes d’une entreprise comme celle-là”, s’est contenté de dire M. Reynders.

“En période faste, on est très heureux de recevoir sur son compte les résultats de l’entreprise, en période plus difficile, c’est le rôle de l’actionnaire, il faut aussi intervenir”, a-t-il ajouté.

“Dans Dexia, dans n’importe quelle banque demain, si les actionnaires doivent remettre de l’argent, ce n’est évidemment pas à fonds perdus, c’est pour recapitaliser, c’est pour redémarrer l’activité”, a-t-il dit.

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