La BCE veut absorber jusqu’à 200 milliards d’euros de liquidités sur le marché

 
 
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éant devant le siège de la Banque centrale européenne à Francfort (Photo : Martin Oeser)

[01/10/2008 08:58:45] FRANCFORT (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi vouloir absorber jusqu’à 200 milliards d’euros de liquidités sur le marché monétaire de la zone euro, après l’avoir massivement irrigué ces derniers jours pour aplanir les tensions liées à la crise.

A cette fin, elle va proposer aux banques de leur reprendre leur “cash” au taux fixe de 4,25% via une opération rapide dite de “réglage fin” sur une journée.

L’idée est de rétablir des conditions plus équilibrées sur le marché de l’argent et de ramener les taux interbancaires à des niveaux proches du principal taux de la BCE, le taux de refinancement, actuellement à 4,25%.

Ce derniers jours, l’institution a procédé à plusieurs énormes injections de liquidités, aussi bien en euros qu’en dollars, en vertu de ses accords d’échanges de devises avec la Réserve Fédérale américaine (Fed). Les remous financiers conjugués à l’approche d’échéances trimestrielles menaçaient le circuit d’asphyxie.

“La réaction de la BCE jusqu’à présent a toujours été d’inonder le marché en liquidités dès qu’un dysfonctionnement est apparu”, explique Stephane Deo, analyste chez UBS, et ce depuis le déclenchement de la crise financière en août 2007.

Elle a procédé de la sorte en août et septembre 2007, puis en décembre quand de nouvelles fortes tensions sont apparues, et enfin depuis trois semaines, alors que le secteur bancaire américain s’écroule.

Cette ligne de conduite “a été efficace pour atténuer les problèmes”, souligne l’analyste.

Mais la confiance des banques est quand même au plus bas. Elles ne se prêtent quasiment plus d’argent entre elles sur le marché monétaire, et celles qui ont vraiment besoin de refinancement se retrouvent prises à la gorge.

D’autres opérations de refinancement de la BCE, notamment à plus long terme, vont sans doute se multiplier dans les semaines à venir, pour permettre de préparer les banques très en amont à l’échéance de la fin de l’année qui risque d’être particulièrement tendue, estime l’expert.

 01/10/2008 08:58:45 – Â© 2008 AFP