La Caisse d’Epargne dénonce une “campagne de dénigrement irresponsable”

 
 
[01/10/2008 17:45:37] PARIS (AFP)

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Une agence de la Caisse d’Epargne (Photo : Mychele Daniau)

La Caisse d’Epargne a dénoncé mercredi dans une déclaration à l’AFP “une campagne de dénigrement gravement irresponsable” après un article de presse mettant en cause sa solidité financière, affirmant que la banque, non cotée en Bourse, était à “l’abri de la tourmente” sur les marchés.

“Je dénonce avec force une campagne de dénigrement systématique dénuée de sens et gravement irresponsable dans la crise financière actuelle”, a déclaré son directeur général Nicolas Mérindol.

Selon Le Canard Enchaîné, le groupe mutualiste, actionnaire de la banque d’affaires Natixis très éprouvée par la crise financière, serait à la recherche de 6,5 milliards d’euros pour redresser ses finances.

“Le groupe Caisse d’Epargne n’a aucun projet, ni aucun besoin de recapitalisation”, a-t-il affirmé, précisant que la banque disposait d’un “niveau élevé de capitaux propres et d’un ratio de solvabilité parmi les meilleurs d’Europe”, soit 8,63%.

En outre, “dans un contexte où l’ensemble du système bancaire fait face à des tensions sur l’accès à la liquidité”, la banque “dispose d’une situation de liquidité particulièrement robuste”, a-t-il fait valoir.

Les dépôts de la clientèle de la Caisse d’Epargne couvrent ainsi 90% des crédits qu’elle a engagés, un ratio plus élevé que la moyenne des banques, a-t-il affirmé.

En outre, le groupe est à “l’abri de la tourmente qui affecte les marchés financiers” en raison de sa “spécificité”, car il n’est “pas coté en Bourse”, a-t-il relevé.

Le groupe Caisse d’Epargne a collecté “un record de 10 milliards d’euros” de dépôts auprès de ses clients entre début janvier et mi-septembre, ce qui témoigne, selon M. Mérindol, de la “confiance des épargnants” dans la banque.

En particulier, 160.000 nouveaux livrets A ont été ouverts pendant ces neuf mois, représentant 6 milliards d’euros d’encours.

S’agissant de Natixis, très chahuté en Bourse, M. Mérindol se réjouit que “la vérité se fasse sur des attaques spéculatives qui ont artificiellement déprécié la valeur du titre, alors que Natixis vient de réussir une augmentation de capital dans un contexte particulièrement difficile et est adossée à deux actionnaires puissants et solides”.

L’Autorité des marchés financiers a ouvert une enquête sur la chute récente du titre de Natixis, qui aurait été victime d'”arbitrages forcenés réalisés dans des conditions suspectes”, selon son secrétaire général, Gérard Rameix.

Natixis est détenu à près de 70% par les Caisse d’Epargne et Banque Populaire.

 01/10/2008 17:45:37 – Â© 2008 AFP