Bruxelles approuve le plan de sauvetage britannique de Bradford & Bingley

 
 
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Bingley (Photo : Paul Ellis)

[01/10/2008 10:03:35] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a approuvé mercredi le plan de sauvetage de la banque britannique Bradford & Bingley (B&B) proposé par les autorités britanniques, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

“La Commission européenne a autorisé, en vertu des règles européennes sur les aides d’Etat, le paquet de mesures des autorités britanniques destiné à assurer la stabilité financière, protéger les particuliers et soutenir la réduction progressive de l’activité de Bradford & Bingley de manière ordonnée”, indique le communiqué.

La banque britannique, spécialisée dans les prêts dédiés à l’investissement locatif, va être nationalisée, et ses meilleurs actifs ont été transférés au groupe espagnol Santander. Le gouvernement britannique conservera la partie la plus risquée, son portefeuille de prêts qui comprend notamment 41 milliards de livres de crédits immobiliers, avait indiqué lundi le Trésor.

La Commission précise qu’elle “était en contact avec les autorités britanniques durant le week-end pour apporter son soutien à l’élaboration de mesures pouvant satisfaire les règles de concurrence”.

Après avoir reçu le 30 septembre une notification formelle sur les modalités du plan, elle “a été en mesure de décider dans les 24 heures que les mesures d’aide d’Etat satisfaisaient aux règles européennes en matière d’aide au sauvetage”.

“Les autorités britanniques se sont engagées à soumettre un plan de restructuration et/ou un plan de liquidation dans les six mois, qui sera examiné par la Commission dans le cadre des règles sur les aides à la restructuration”, ajoute la Commission.

Pour la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, “ce cas montre une nouvelle fois qu’avec une bonne coopération des Etats membres concernés, la Commission peut agir extrêmement rapidement pour apporter une garantie juridique à des mesures de sauvetage”.

“Il démontre que le contrôle des aides d’Etat n’est pas un obstacle pour protéger les intérêts des particuliers et promouvoir la stabilité financière”, a-t-elle ajouté dans le communiqué.

La banque espagnole Santander a précisé qu’elle allait payer 612 millions de livres (environ 773 millions euros) pour s’emparer des quelque 200 succursales de B&B et de son activité d’épargne.

Avec ce démantèlement expéditif, Bradford & Bingley est devenue la quatrième banque du Royaume-Uni à faire les frais de la crise du crédit, après Northern Rock, Alliance & Leicester et HBOS, contrainte ce mois-ci de se vendre à sa rivale Lloyds TSB.

Le gouvernement britannique, accusé d’avoir traîné les pieds pour sauver Northern Rock, nationalisée au bout de cinq mois de crise, a cette fois agi sans tergiverser.

 01/10/2008 10:03:35 – Â© 2008 AFP