[01/10/2008 19:49:28] NANCY (AFP) L’ancien PDG de Smoby-Majorette, Jean-Christophe Breuil qui avait été mis en examen mercredi soir pour abus de bien sociaux et blanchiment en bande organisée a été remis en liberté, a-t-on appris auprès de son avocat. La juge d’instruction de la cour d’appel de Nancy, Catherine Reyter-Levis, a justifié la remise en liberté de M. Breuil, 38 ans, du fait que celui-ci s’est exprimé sur la quasi totalité des faits reprochés, a expliqué Me Mario-Pierre Stasi à l’AFP. Auparavant, la cour d’appel de Nancy avait rejeté deux demandes de remise en liberté de l’ancien PDG et petit-fils du fondateur du fabricant de jouets Smoby-Majorette qui se trouvait en détention provisoire depuis le 27 mars. M. Breuil est mis en examen pour “abus de biens sociaux et complicité d’abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée d’abus de biens sociaux, infractions commises au préjudice de plusieurs sociétés du groupe Smoby”, plus particulièrement la SA Smoby et Smoby-Majorette groupe. Il est également mis en examen pour les infractions de “publication ou présentation de bilan inexact” et de “corruption de personnes n’exerçant pas de fonction publique”, “faux et usage de faux”. L’ex-PDG est soupçonné d’avoir mis en place un système de détournement de fonds de Smoby-Majorette via des sociétés écrans à l’étranger, ce qu’il avait démenti formellement mi-octobre, s’estimant victime d’une “campagne de manipulation” de la part de personnes voulant “la mort” du numéro un français du jouet. Nommé à la tête de Smoby en 1993, à la suite du décès brutal de son père, Jean-Christophe Breuil a réalisé plusieurs acquisitions, dont Majorette-Solido en 2003 et Berchet en 2005, et a créé l’ensemble des filiales à l’étranger. Asphyxié par une dette de 277 millions d’euros, Smoby-Majorette avait été placé en redressement judiciaire en octobre. L’essentiel du groupe, à l’exception de sa filiale Majorette, avait été repris le 3 mars par l’allemand Simba, qui avait procédé en avril au licenciement de la moitié des salariés français, soit 396 personnes. |
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