[02/10/2008 20:00:59] WASHINGTON (AFP) Le président américain George W. Bush a de nouveau appelé jeudi la Chambre des représentants américains à approuver le plan de sauvetage des banques préparé par son administration, avertissant que “les emplois des gens sont en danger” à cause de la crise. “C’est un problème qui dépasse largement New York et Wall Street. C’est un problème qui affecte les gens qui travaillent dur”, a déclaré M. Bush au cours de son 14e appel en 15 jours pour que les parlementaires adoptent le plan de 700 milliards de dollars de son secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Les Américains “sont inquiets pour leurs économies, ils sont inquiets pour leurs emplois, ils sont inquiets pour leur logement, ils sont inquiets pour leurs petites entreprises, et la Chambre des représentants doit entendre ces voix et adopter cette loi”, a-t-il insisté. De son côté, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est dite “optimiste” quant à l’adoption vendredi par la Chambre du plan de sauvetage des banques, rejeté le 29 septembre. “Nous n’allons pas faire voter une loi qui ne dispose pas des voix nécessaires. Je suis optimiste sur le fait que nous allons faire voter la loi”, a dit Mme Pelosi. La Chambre des représentants, qui avait rejeté le plan de sauvetage lundi à 13 voix près (228-205), faisant brutalement chuter le Dow Jones et les bourses mondiales, doit se prononcer à nouveau vendredi.
M. Bush a téléphoné à une trentaine de parlementaires et “nous sommes assez optimistes quant à un succès demain (vendredi)”, a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto. Le président Bush “a entendu que certains membres (de la Chambre) qui avaient voté +non+ lundi, diront +oui+”, a ajouté M. Fratto. “Ils peuvent avoir changé d’avis, ou il peut les avoir fait changer d’avis”. Les sénateurs américains, parmi lesquels les candidats à la Maison Blanche Barack Obama et John McCain, ont adopté mercredi ce plan de soutien historique destiné à stabiliser le système financier en déroute. Le Sénat a approuvé par 74 voix contre 25 ce projet baptisé “Loi sur la stabilisation économique d’urgence de 2008”, qui donne, à moins de cinq semaines de l’élection présidentielle du 4 novembre, une latitude et des moyens sans précédent au secrétaire au Trésor pour venir au secours du secteur bancaire. Ce sont surtout des républicains qui avaient refusé de soutenir ce qu’ils considéraient comme une intervention massive de l’Etat dans le secteur privé aux frais des contribuables. “Les gens s’inquiètent pour l’avenir, ils sont inquiets que le gouvernement n’agisse pas, le crédit est gelé”, a relevé le président américain. “Et cela signifie que les emplois sont en danger”. “Beaucoup de personnes se tournent maintenant vers la Chambre des représentants pour savoir si oui ou non elle va pouvoir agir de manière positive sur une loi qui a été améliorée”, a ajouté George W. Bush. Le texte approuvé par le Sénat avait été révisé. Il introduit désormais une augmentation de la garantie par l’Etat des dépôts des clients dans les banques, le plafond garanti passant de 100.000 à 250.000 dollars. Par ailleurs, des crédits d’impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont notamment été introduits. |
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