La Tunisie confirme de plus en plus sa place en tant que
site privilégié des producteurs de câbles, une importante composante de
l’industrie automobile réputée pour sa forte employabilité. Ainsi, elle
contribue à hauteur de plus de 2% à la production mondiale de câbles et est
classée 6ème approvisionneur du marché européen avec en tête de liste comme
pays exportateurs l’Allemagne, suivi de la France et de l’Italie.
«Le secteur a enregistré au cours des dernières années un
saut qualitatif grâce à un grand nombre d’investissements dans les
extensions réalisées par de grandes entreprises outre ceux en provenance de
pays non traditionnels à l’instar du Japon et de la Corée» a affirmé Mongia
Khemiri, directrice générale de l’Agence de promotion de l’investissement
extérieur (FIPA).
65 entreprises étrangères originaires d’Allemagne, de
France et d’Italie exercent aujourd’hui dans le secteur des câbleries
automobiles avec des investissements qui s’élèvent à 251.745 millions de
dinars. Le secteur emploie 25.418 personnes.
Engouement pour
l’intérieur du pays
Ce qu’il y a de particulier, ces dernières années, c’est
que les sociétés étrangères internationales, actives dans le domaine des
câbleries, se sont installées dans les régions de l’intérieur du pays.
Encouragées, entre autres, par les avantages existant au niveau de la
main-d’œuvre locale et aux incitations fiscales et financières instituées au
profit des zones de développement sans oublier la facilité de l’accès à ces
régions grâce au développement des infrastructures de base et au réseau
routier «Leoni a décidé, depuis 1995, d’intensifier ses activités en Tunisie
et a élaboré des études comparatives, qui ont relevé les avantages
comparatifs que la Tunisie offre en comparaison avec les pays de l’Europe de
l’EST, ce qui explique la migration des capitaux de l’Europe de l’Est à la
Tunisie», a récemment déclaré Mohamed Arbi Rouis, directeur général de
l’entreprise Leoni-Tunisie (entreprise allemande installée depuis 1977).
La société Leoni-Tunisie, qui occupe une superficie de 71
mille m2 et offre 6.000 emplois avec un taux d’encadrement de 13%, devrait
développer encore plus ses activités en 2009 moyennant des investissements
de l’ordre de 200 millions d’euros, l’objectif étant de porter sa capacité
d’employabilité à 10 mille emplois.
La société allemande “DRAEXLMAIER” compte investir d’ici
la fin de l’année près de 70 millions de dinars dans la création d’une
usine qui s’étendra sur 14 hectares dans le gouvernorat de Siliana. Elle y
créera 1.600 postes d’emploi. Ce nombre sera porté à 3 mille en 2010.
Le groupe allemand “Kromberg & Shubert” a déjà investi 37
millions de dinars dans la construction d’une câblerie dans le gouvernorat
de Béja, ce qui devraitpermettre de créer près de 5 mille emplois en 2011.
Un autre groupe allemand “Coroplast” compte implanter une
unité au Kef (8 hectares), moyennant des investissements de 32 millions de
dinars. Il est prévu de créer deux mille emplois d’ici 2010.
Le Japon et la Corée
entrent en jeu
Tout comme les pays européens présents depuis des décennies
en Tunisie, les pays asiatiques s’intéressent de plus en plus au secteur de
la câblerie. Ainsi, l’équipementier japonais “Sumitomo” prévoit de
construire une câblerie s’étendant sur une superficie de 8 hectares pour des
investissements de 40 millions de dinars (3100 emplois en 2011). 200
personnes ont d’ores et déjà été recrutées et seront formées dans les
spécialités requises.
La câblerie réalisée par le groupe coréen “Yura
Corporation” est entrée en activité à Kairouan (5,2 hectares) pour des
investissements de l’ordre de 40 millions de dinars. Le nombre d’emplois,
atteignant actuellement 1100 personnes, sera porté à 3 mille en 2011.
Le groupe japonais “Yazaki” a, pour sa part, exprimé son
désir d’installer une câblerie dans une région de développement régional
pour un investissement de 45 millions de dinars (3 mille postes d’emploi en
2010).
Les investissements attendus en 2011 dans le secteur de la
câblerie sont évalués à 120 millions de dinars, avec la création de 20 mille
emplois de plus. Ainsi, la Tunisie pourrait prétendre au rang de quatrième
fournisseur de l’Union européenne sans oublier l’Asie.
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