[03/10/2008 06:53:41] PARIS (AFP) Le gouvernement a dévoilé jeudi soir un plan de soutien au financement des petites et moyennes entreprises (PME) d’un montant d’environ 22 milliards d’euros afin de prévenir les risques d’assèchement du crédit provoqués par la crise financière internationale. Cette enveloppe est d’abord constituée par la mise à la disposition des banques d’une part plus importante, chiffrée à 17 milliards d’euros, des ressources collectées sur les livrets de développement durable (LDD, ex-Codevi) et d’épargne populaire (LEP), a annoncé l’Elysée dans un communiqué. En pratique, les dépôts collectés par les banques sur le LDD ne seront plus bloqués à la Caisse des dépôts et consignation (CDC) (9% le sont aujourd’hui) et ceux collectés sur le LEP ne seront plus bloqués qu’à hauteur de 70% (contre 85%) aujourd’hui, a précisé la présidence. “Compte tenu du dynamisme de la collecte de l’épargne réglementée, qui est supérieure de plus de 20 milliards d’euros aux prévisions, cette mesure ne conduira pas à une diminution des ressources affectées au financement du logement social”, a précisé l’Elysée. “Ca ne change rien pour les épargnants, car ces livrets seront garantis par l’Etat et ils continueront à l’être”, a également tenu à indiquer à la presse le secrétaire général de l’Elysée, François Pérol. En plus de ces 17 milliards, 2 milliards d’euros supplémentaires seront mis à la disposition du financement des PME grâce à l’augmentation de la ligne de crédit accordée par la CDC, considérée comme le bras financier de l’Etat, à la banque publique d’aide aux PME Oséo. Par ailleurs, Oséo va augmenter, sur ses fonds propres, la dotation de son fonds de garantie aux prêts accordés par les banques aux PME. Ces dotations vont passer de 240 à 280 millions d’euros en 2008 et 2008, ce qui devrait permettre de garantir chaque année un milliard d’euros de prêts supplémentaires, selon les estimations de l’Elysée. En outre, 70 autres millions seront affectés à un fonds spécifique qui permettre de garantir un autre milliard d’euros de prêt aux PME. Enfin, dans le cadre d’une ordonnance prévue par la loi de modernisation de l’économie (LME), le gouvernement va renforcer la possibilité de transformer des créances bancaires en actions. “Cela va permettre de faciliter la résolution des dossiers des entreprises en difficulté”, selon la présidence. L’ensemble de ces mesures constitue les “nouvelles dispositions” promises par Nicolas Sarkozy mardi, à l’issue de sa réunion avec les banquiers et assureurs pour éviter un assèchement du crédit aux PME. “Ce sont des mesures d’application immédiate (…) elles viennent au bon moment parce qu’on essaie d’anticiper et elles sont ciblées sur ce qui nous paraît le plus important, c’est-à-dire les prêts aux PME qui, quand il y a restriction du crédit, sont les plus affectées”, a résumé M. Pérol. Le “coût budgétaire” de ces mesures devrait être “à peu près neutre” pour l’Etat, a par ailleurs indiqué une source à la présidence, puisque l’essentiel provient d’une mobilisation de fonds existants. |
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