Fillon réaffirme l’objectif d’un déficit “proche de zéro” en 2012

 
 
[03/10/2008 16:03:58] ANTIBES (AFP)

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çois Fillon le 3 octobre 2008 à Antibes Juan-les-Pins (Photo : Valery Hache)

Le Premier ministre français François Fillon a affirmé vendredi que la France ne “trahirait pas ses engagements européens” et qu’il maintenait son objectif d’un déficit public “proche de zéro” en 2012 malgré une conjoncture qui “n’est pas favorable”.

“Bien sûr la tâche est difficile. Mais ce n’est pas parce que la conjoncture n’est pas favorable qu’il faut baisser les bras. Nous ne renonçons pas à notre objectif d’un déficit public proche de zéro en 2012”, a déclaré le chef du gouvernement devant les députés et sénateurs UMP réunis à Antibes pour leurs journées parlementaires.

Dans un contexte où “le monde est au bord du gouffre” et où “la crise financière complique notre tâche”, le Premier ministre a exclu de “renoncer à maîtriser la dépense”.

“Ce serait trahir non seulement nos engagements européens, ce serait aussi alourdir encore davantage le fardeau de la dette que nous léguons à nos enfants”, a-t-il fait valoir. .

Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, a jeté jeudi un pavé dans la mare en déclarant que “temporairement”, face à la crise financière, les critères de Maastricht “ne sont pas la priorité des priorités”.

Les critères de Maastricht prévoient notamment un déficit public contenu sous la barre des 3% du PIB.

M. Fillon estime avoir fait le choix de “la responsabilité” dans la préparation du budget 2009 en évitant “deux écueils”: “le laxisme” et “l’austérité”. “Notre projet de loi de finances pour 2009 est strict. Nous tenons la dépense publique. L’augmentation de la dépense sera égale à 0 en volume”, a-t-il insisté.

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çois Fillon, le 3 octobre 2008 à Antibes, au deuxième jour des Journées parlementaires de l’UMP (Photo : Valery Hache)

Il maintient sa prévision de croissance “aux alentours de 1%” pour cette année.

Le Premier ministre a de nouveau lancé un appel à “l’unité nationale”. “J’invite à nouveau tous les Français, qu’ils soient de droite, de centre ou de gauche, à faire preuve d’unité” et “à laisser de côté les querelles subalternes”, a-t-il lancé.

Il a cependant décoché quelques flèches à l’opposition. Si elle était au pouvoir aujourd’hui, “la France serait, à cette heure, totalement asphyxiée par le retournement de la conjoncture économique”.

M. Fillon a mis l’accent sur les mesures prises par son gouvernement pour tenter de contrecarrer la crise et notamment les 22 milliards d’euros sous forme de crédits aux petites et moyennes entreprises.

Il a de nouveau pris l’engagement de “ne pas augmenter” les impôts.

 03/10/2008 16:03:58 – Â© 2008 AFP