[05/10/2008 13:51:03] LONDRES (AFP) L’économie britannique se trouve actuellement dans un “très mauvais” état, a estimé dimanche le nouveau ministre britannique du Commerce Peter Mandelson dans un entretien à la chaîne de télévision Sky news. Interrogé sur ce qu’il pensait de l’état de l’économie, l’ancien commissaire européen au Commerce a répondu: “Je pense qu’il est vraiment très mauvais”, indiquant qu’il fallait considérer le système financier comme un patient souffrant “d’une très, très mauvaise affliction médicale” à laquelle le gouvernement doit trouver un remède. Selon lui, la solution doit se faire en trois étapes: “stabiliser l’état du patient” en injectant des liquidités dans le système pour restaurer la confiance dans le monde bancaire. Ensuite, il convient de “traiter les symptômes” en identifiant la source et le point d’attaque des problèmes et en effectuant une “action ferme et décisive ce que le gouvernement et la Banque d’Angleterre ont déjà commencé”. En troisième lieu, il faut “rétablir la santé du patient et s’assurer que ce à quoi nous assistons ne se reproduise pas” mais, sur ce dernier point, “personne ne sait vraiment comment faire”, a poursuivi M. Mandelson. “Nous souffrons et nous ne sommes pas les seuls, loin de là, à souffrir de l’éclatement de la crise débutée aux Etats-Unis. Aucun des problèmes que nous avons n’auraient surgi sans ce qu’il s’est passé à Wall street et dans le système financier américain”, a relevé M. Mandelson. Dans un entretien au Sunday telegraph, il a appelé à une plus grande coopération entre pays européens pour faire face à la crise, mettant en garde contre les dangers d’une “nouvelle vague de nationalisme économique”. “Les gens doivent réaliser que des approches sélectives ou domestiques pourraient avoir pour conséquence que les marchés aient une vision déformée de certaines parties du système financier”, a relevé M. Mandelson, faisant référence aux initiatives grecques et irlandaises d’accorder une garantie gouvernementale aux banques. Le gouvernement irlandais a annoncé mardi la mise en place d’une garantie de deux ans sur les dépôts de six grandes banques irlandaises, soit une somme d’au moins 400 milliards d’euros, le double du PIB annuel de l’Irlande, selon des estimations. Selon plusieurs médias, le ministre grec de l’Economie Georges Alogoskoufis a indiqué officieusement il y a quelques jours que “le gouvernement va garantir les économies du peuple grec”, mais aucune mesure concrète en ce sens n’a encore été formellement annoncée. Pour l’heure, les dépôts bancaires sont garantis à hauteur de 20.000 euros. |
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