Le Maroc n’est pas du tout opposé aux produits bancaires “alternatifs”
(islamiques). Si les Marocains les demandent, et c’est le cas d’une partie
d’entre eux, nous ne pouvons qu’applaudir. La commercialisation de ces
produits a commencé dans le royaume (depuis octobre 2007), mais son
extension nécessite notamment une formation des personnels des banques, une
harmonisation fiscale, le règlement de problèmes comptables et une
évaluation des risques», a déclaré récemment M. Abdellatif Jouahri,
gouverneur de la Banque centrale du Maroc.
Selon «Ribh», l’observatoire de la finance halal, une dizaine de banques
islamiques ont déjà demandé l’autorisation de s’installer au Maroc. Mais
aucune réponse. Comme première étape, on les invite, par ailleurs, à nouer
des partenariats avec des banques conventionnelles marocaines. Notons que le
système fiscal actuel ne favorise pas l’installation ni l’engagement de
partenariats. Selon la même source, les produits islamiques sont plus chers
de 36% que leurs confrères conventionnels sur le marché marocain.
Avec la prochaine présentation de la loi de finances 2009 devant le
Parlement, le 20 octobre 2008, les partisans de la finance islamique au
Maroc espèrent toujours un ajustement de la fiscalité en faveur de l’entrée
définitive des banques islamiques dans le
pays.
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