[06/10/2008 13:35:27] PARIS (AFP)
Les groupes mutualistes Caisse d’Epargne et Banque Populaire, deux des plus importantes banques de dépôt en France, ont engagé des discussions en vue d’un rapprochement, a-t-on appris lundi de source proche du dossier, ce qui confirme des informations du journal Le Monde. Selon le schéma à l’étude, “seuls les organes centraux des deux groupes” fusionneraient, les réseaux bancaires restant séparés sous deux enseignes distinctes, a indiqué cette source à l’AFP, précisant que “l’Elysée a été tenu informé” de ce projet de rapprochement. L’annonce par BNP Paribas de la reprise de Fortis, pour donner naissance à la première banque de la zone euro par le montant des dépôts, a “accéléré” un projet à l’étude depuis la naissance en 2006 de Natixis, filiale commune de la Caisse d’Epargne et de la Banque populaire qui a constitué la première étape de leur rapprochement, a ajouté cette source. Selon Le Monde, les dirigeants des deux banques, Charles Milhaud et Nicolas Mérindol côté Caisse d’Epargne, Philippe Dupont et Bruno Mettling côté Banque Populaire, devaient se réunir ce lundi pour évoquer ce rapprochement. Les discussions devraient porter aussi sur l’avenir de Natixis, très malmené dans la tourmente actuelle. Selon Le Monde, les Caisses d’Epargne vont demander à leur partenaire de “révoquer le management de Natixis”, jugeant qu’il n’a plus la confiance du marché. Natixis avait pourtant réussi à lever 3,7 milliards d’euros de capitaux pour se renflouer à la mi-septembre malgré l’aggravation de la crise financière aux Etats-Unis. Très exposée à la crise en raison de sa spécialisation sur les activités liées aux marchés financiers, la banque continue de souffrir en Bourse. Conséquence de cette défiance des investisseurs, Natixis aurait du mal à trouver de l’argent sur le marché pour financer son activité, affirme Le Monde. A la Bourse de Paris lundi, Natixis perdait jusqu’à 10%, portant la baisse du titre depuis janvier à près de 70%. Un plan de redressement a été annoncé en mai, avec 800 suppressions d’emplois à la clé et l’abandon de certaines activités à risque, mais d’après le quotidien, les Caisses d’Epargne exigent qu’un nouveau plan stratégique soit adopté, incluant “des cessions d’actifs et des mesures” pour assurer le financement de Natixis. |
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