[07/10/2008 10:41:14] PARIS (AFP)
La Bourse de Paris progressait mardi dans les premiers échanges, le CAC 40 prenant 2,88% au lendemain d’une chute historique, malgré les inquiétudes persistant sur l’extension de la crise en Europe. A 9H29 (07H29 GMT), l’indice vedette gagnait 106,97 points à 3.818,95 points, après avoir chuté de 9,04% lundi, sa plus forte baisse en une séance depuis sa création il y a vingt ans. Les titres ayant le plus chuté lundi se reprenaient nettement et tiraient la cote vers le haut : Vallourec grimpait de 5,77% à 118,99 euros, Alstom de 3,65% à 44,67 euros, Alcatel-Lucent de 4,31% à 2,37 euros et Total de 3,89% à 40,36 euros. Les valeurs financières bénéficiaient elles aussi d’un rebond après leur dégringolade de la veille. BNP Paribas prenait 3,83% à 70,08 euros, Société Générale 3,42% à 62,59 euros, Axa 3,39% à 20,75 euros et Crédit Agricole 1,84% à 14,10 euros. Le système financier français “est un des plus sûrs du monde”, a assuré mardi le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, affirmant que les banques françaises étaient “solides” et “ne risquaient rien”. De même, Dexia (+2,56% à 6,98 euros) se ressaisissait après un plongeon de plus de 20% lundi : le Premier ministre belge Yves Leterme a annoncé que des “initiatives” seraient prises pour “renforcer” le groupe bancaire franco-belge. Le marché se montre par ailleurs fébrile alors que plusieurs grandes entreprises américaines s’apprêtent à publier leurs résultats pour le troisième trimestre, à commencer ce mardi par le géant américain de l’aluminium Alcoa. “Les investisseurs chercheront, dans les premières publications de résultats, l’impact de la dégradation de la conjoncture sur les comptes des entreprises”, soulignent les analystes de la maison de courtage Aurel. Pas plus rassurés par l’adoption du plan de sauvetage bancaire aux Etats-Unis que par les mesures de garantie des dépôts décidées en ordre dispersé par plusieurs gouvernements européens, les investisseurs continuent cependant d’observer les développements de la crise financière en Europe. Alors que les conditions de crédit se durcissent sévèrement et que les tensions interbancaires traduisent une panne de liquidités, les marchés s’inquiètent des répercussions de la crise sur l’ensemble de l’économie. “Les marchés intègrent dorénavant la perspective d’une récession mondiale, (…) le blocage du crédit interbancaire se répand à l’économie réelle et entraîne un risque de spirale déflationniste”, estime Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC. |
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