[07/10/2008 08:46:26] BRUXELLES (AFP) Le groupe belge Fortis, dont la plupart des activités bancaires et d’assurance viennent d’être vendues, va faire un geste pour ses actionnaires, qui ont vu l’action s’effondrer puis être suspendue, a annoncé mardi matin le gouvernement belge. “Une convention sera conclue avec le groupe Fortis, octroyant aux actionnaires de ce groupe le droit à la partie de la plus-value et du résultat qui dépasse la charge financière de l’investissement total de l’Etat, majorée d’une prime de risque raisonnable, selon des modalités à déterminer et qui seront à approuver par le conseil des ministres”, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Cela signifie en clair que les nombreux actionnaires belges, qui avaient cru investir en “père de famille”, pourraient récupérer une partie de leur mise, bien que les gouvernements belges et néerlandais ainsi que le groupe français BNP Paribas aient racheté l’essentiel de Fortis. La cotation de l’action Fortis, qui valait plus de 30 euros en 2006 et encore 10 euros fin juin, a été suspendue lundi toute la journée et n’avait pas repris mardi à l’ouverture du marché. Vendredi, elle avait clôturé à 5,42 euros, mais les analystes estimaient lundi qu’après les cessions d’activités intervenues ces derniers jours, elle ne valait pas plus de 4 euros. Quelque 14,7 milliards d’euros ont afflué dans les caisses de Fortis grâce à son rachat, ont calculé les analystes. Mais cet argent devrait surtout servir à financer la prise de participation de Fortis Group à hauteur de 66% dans une structure financière destinée à recueillir les actifs à risque dont BNP Paribas ne voulait pas et dont la valeur totale est actuellement de 10,4 milliards d’euros, avait indiqué lundi la direction de Fortis. Selon le communiqué du gouvernement, les petits actionnaires devraient donc néanmoins recevoir la part du résultat de ces ventes pour ce qui dépasse l’investissement de l’Etat belge, majorée d’une “prime de risque raisonnable” à déterminer. Lundi soir, une association de défense d’actionnaires minoritaires et un bureau d’avocats spécialisé avaient menacé de recours en justice les gouvernements néerlandais et belges, ainsi que la direction de Fortis et les instances régulatrices belges. |
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